Hamilton n’est pas le meilleur selon Sutil
C’est Vettel
Lewis Hamilton et Adrian Sutil étaient très amis. Jusqu’à une certaine soirée d’avril 2011, à Shanghai. Alors que tous deux fêtaient en boîte de nuit la victoire de l’Anglais au Grand Prix de Chine, Sutil a été impliqué dans un incident avec Eric Lux, directeur de Genii, propriétaire de l’équipe Lotus en F1. Appelé à témoigner, Hamilton n’a jamais voulu venir défendre son ami d’alors. Depuis, les relations entre les deux sont tendues.
Cela s’est de nouveau vérifié lors d’une récente interview accordée par Sutil au journal allemand de Cologne, Express. Le journaliste a rapporté à Sutil la citation suivante venant d’Hamilton : "Je n’ai aucun problème à ne pas être le plus rapide. Mais je sais que je suis le plus rapide."
Adrian Sutil a du mal à accepter le fait que quelqu’un affirme ouvertement qu’il est le meilleur, car cela conduit à sa perte, au final. "Quand on dit qu’on est le meilleur, c’est le début de la fin. Parce que si tu crois ça, alors tu arrêtes de travailler sur toi. Et puis tu vas tomber, tôt ou tard. Personne n’est parfait. C’est ce qui rend la Formule 1 si intéressante."
De plus, Sutil n’est pas d’accord avec l’affirmation d’Hamilton. "Est-ce qu’il est le meilleur ? Qui peut l’affirmer ? Il a été champion du monde, mais c’était il y a déjà quelques années."
Selon le pilote Force India, le meilleur pilote du plateau n’est autre que son compatriote de Red Bull, Sebastian Vettel, qui a enchaîné trois titres mondiaux consécutifs et est déjà sur la voie d’un quatrième, à même pas (encore...) 26 ans. "Qui est le meilleur ? Sebastian Vettel est le meilleur. Il vient d’être sacré trois fois champion du monde d’affilée et il continue de faire le travail."
"Ce que fait Sebastian maintenant est probablement plus dur que de le faire pour la première fois", pense Sutil.
Mais s’il loue les qualités du pilote Red Bull, Sutil n’est pas pour autant convaincu que celui-ci est à l’extrême limite. "La seule limite est celle que nous mettons, nous, les pilotes. Peut-être que quelqu’un va arriver d’Afrique, quelqu’un que nous ne connaissons pas et qui ne sait pas encore qu’il va piloter une Formule 1. Il arrivera et fixera de nouvelles limites."
"On est à la poursuite de la perfection, mais ce n’est qu’une illusion de notre part. Personne n’est jamais 100 % à la limite, parce que personne n’est une machine", conclut-il.