Hamilton n’a que faire des opinions des autres
Il veut juste être le meilleur
Lewis Hamilton n’écoute pas les critiques dont il est victime depuis l’arrivée du Grand Prix de Monaco. Il a demandé à Mansell et Villeneuve de garder leurs opinions pour eux, notamment concernant son futur : les deux anciens champions du monde ont conseillé tour à tour à Lewis de rester chez McLaren.
"Je trouve ça assez drôle en fait, je ne suis pas sûr que beaucoup donnent de l’importance à ce que les autres disent ou pensent. Je pense que si vous avez une opinion, vous avez juste à la garder pour vous. Concernant mon futur, je n’ai pas de plans. Je n’ai pas commencé à réfléchir à ce qu’il sera. Je suis à l’aise avec mon contrat actuel, j’ai encore un an à faire alors que celui de Jenson se termine cette année. J’ai donc encore du boulot pour un an et demi. Mon énergie je la dépense à essayer de gagner," déclare-t-il.
Le pilote McLaren avoue qu’un seul pilote aurait pu influencer son comportement, son idole Ayrton Senna. "Ce que les gens disent ne m’affecte pas. Mais si Senna avait été dans les parages, je pense que j’aurais profondément écouté son avis parce que ce qu’il faisait et disait avait beaucoup de sens pour moi. Les gens oublient rapidement les bonnes courses, ils oublient ce que j’ai fait par exemple lors de ma première année face à un pilote du calibre de Fernando Alonso."
"Mais c’est comme cela que fonctionne le monde. Tout le monde vous aime quand vous faites les choses bien et si Michael Schumacher se remettait à gagner des courses, il serait à nouveau couvert de louanges, très entouré. La même chose pour Heikki Kovalainen ou n’importe qui en fait," poursuit Hamilton.
"Pour le moment c’est Sebastian Vettel qui gagne et tout le monde l’aime, mais ce n’est pas pour ça que cela fait de moi un pilote pire. Vous vous forgez une carapace, c’est comme lorsque vous tombez : vous vous relevez et vous devenez plus fort. Je ne suis pas affecté par le qu’en dira-t-on, cela n’a aucun sens. Quand je suis dans ma voiture, je suis dans mon cocon, dans mon propre monde et je ne pense à rien d’autre. Mais on est tous des êtres humains et parfois cela vous rattrape comme à Monaco. Au moins je ne le nie pas et j’en tire les leçons," ajoute-t-il.
Qu’a-t-il tiré comme leçons justement ? "Que mon jugement en piste pourrait être meilleur, probablement. Je ne pense pas que ce soit mon style agressif qui me cause du tort. Parfois, peut-être, je n’ai pas le meilleur jugement d’une situation et parfois, peut-être, je suis au mauvais endroit au mauvais moment mais la réalité c’est que ma priorité en F1 est d’être le meilleur pilote de tous les temps, et cela prend beaucoup d’implication."