Hamilton est mitigé au sujet du nouveau règlement technique
Des monoplaces amusantes mais peu de dépassements
Les monoplaces répondant au nouveau règlement ont reçu l’approbation globale des pilotes pour le plaisir pris à leur volant. Tous se sont montrés positifs à ce sujet, mais ce n’est pas la caractéristique qui interpelle le plus Lewis Hamilton.
"Elles ont amené exactement ce que j’attendais, un mauvais spectacle en piste" regrette le quadruple champion du monde dans un bilan qu’il dresse avant le réveillon de la fin d’année.
"Je n’avais pas franchement d’attente mais elles ont représenté un vrai pas dans la bonne direction, elles sont bien plus amusantes. Un pas supplémentaire serait intéressant et il faudrait ramener du bruit".
Il revient toutefois sur le principal problème de ces voitures, la difficulté à suivre d’autres monoplaces : "Cela a été pire, les dirigeants de la F1 connaissent les problèmes et je pense qu’ils devraient utiliser l’avis des pilotes et nous parler. Certains de ces gars, la plupart même, n’a jamais piloté de Formule 1 et il ne savent pas pourquoi c’est aussi difficile de doubler. Mais ils sont aussi très intelligents et savent des choses que nous ignorons".
L’un des points positifs a été la vitesse affichée en courbe par les monoplaces, qui a bien constitué dans certains virages une amélioration de 30 km/h, comme attendu en simulation.
"Pouhon a Spa était génial, les virages rapides étaient époustouflants. Les meilleurs virages ont été les virages 3 à 7 d’Austin, fantastiques, et ceux de Copse, Maggotts et Becketts à Silverstone (les premiers étant une copie des seconds cités, ndlr). Les esses de Suzuka sont vraiment uniques".
"Pour une raison que j’ignore, Austin est le meilleur car il y a différentes trajectoires qui sont possibles. A Suzuka, il est très difficile d’avoir une ligne différente. C’est pour cela que j’adore Austin, je ne pense pas que c’était prévu mais le tracé permet de dépasser. C’est l’une de mes pistes préférées t je n’aime pourtant pas les nouvelles pistes".
Ces monoplaces sont en tous cas compliquées à pousser aux limites : "C’est difficile à décrire. Ce qui est fantastique, c’est d’être à la limite. C’est rouler et découvrir la limite plus vite que n’importe qui d’autre et lorsque l’on trouve cette limite, jouer avec. Il faut ensuite rester sur cette limite et la contrôler, j’adore ça".
Malgré leur vitesse, puisque c’est la génération de voitures la plus rapide de l’Histoire de la F1, les monoplaces semblent beaucoup moins rétives qu’elles ne l’étaient par le passé. Cela donne toujours un sentiment de facilité, en dépit de vitesses vertigineuses.
"Les pneus ne pardonnent rien. Avant, il y avait moins de grip aérodynamique et plus de grip mécanique. Je pense que c’est ce dont nous avons besoin, comme au karting. Il n’y a pas de dégradation des pneus en karting".
"Avec tout cet appui aérodynamique sur les voitures, on glisse et ça ne chauffe quand même pas les pneus. La clé est de garder les températures basses et de minimiser le patinage. Toute glissade est sympa à ressentir mais l’on sait que ça affecte les deux virages suivants".