Hamilton est agressif et le restera...

Il faut prendre des risques pour briller en F1, mais à trop en prendre les résultats ne suivent pas. C’est ce qui semble parfois être le cas avec Lewis Hamilton, mais il n’y peut rien, car il aime trop rouler en flirtant avec les limites, au risque de les dépasser de temps en temps...

"Par le passé, il me semble que les pilotes prenaient plus de risques. Leur vie était en jeu. J’aurais aimé rouler durant cette période. Je ne sais pas pourquoi j’aime le risque, mais j’ai toujours été comme ça. J’ai toujours aimé prendre des risques, mais pas ceux qui mettent les autres en danger," confie Lewis Hamilton à l’agence de presse Reuter.

Ce pilotage toujours à la limite a provoqué de nombreuses polémiques cette saison et de nombreuses visites de Lewis Hamilton chez les commissaires. Il a même laissé entendre qu’il était désormais leur "tête de Turc" préféré. Mais certains se disent que Lewis Hamilton a peut-être des problèmes psychologiques, comme l’Allemand Hans Stuck qui lui a tout simplement conseillé d’aller consulter un spécialiste.

"Il a dit ça de moi ? Qu’a-t-il fait en F1 lui ?" s’interroge Hamilton. Le journaliste lui dit alors que Stuck n’a pas signé des résultats extraordinaires durant son passage en F1. "C’est exactement ce que je pensais. Il n’y a rien de plus à dire. La prise de risque fait la différence entre les bons pilotes et les autres," répond Lewis Hamilton.

"Vous voyez parfois des pilotes plus âgés qui perdent un peu en performance parce qu’ils ont une famille. David Coulthard m’avait dit un jour que lorsqu’il a eu un enfant, il n’a plus voulu prendre trop de risques, car il voulait voir encore voir son fils le lendemain de la course. Il gérait donc beaucoup plus ses prises de risque et c’est bien naturel. Je suis encore jeune et je ne suis pas encore confronté à cette situation. Je ne sais donc pas prédire quel serait mon comportement si cela devait arriver un jour," ajoute Hamilton.

Lewis Hamilton est parfois comparé à Marco Simoncelli qui en MotoGP a lui aussi une certaine dose d’agressivité. "Il est évident que c’est un très bon pilote et c’est son talent qui lui a permis d’être là où il est. Dans les sports mécaniques, la limite entre un pilotage agressif et un pilotage qui met la vie des autres en danger est très mince. (...) Si j’ai été trop agressif parfois et que cela a causé du tort à d’autres, comme à Monaco par exemple, j’accepte la critique. Il me suffit alors d’en faire un peu moins la prochaine fois, mais sans changer complètement mon approche, car c’est ma vie et c’est comme ça que je fais les choses," conclut-il.