Hamilton : Rester au sommet malgré le changement de règlement
En une décennie, il a presque toujours eu des F1 compétitives
Avec la retraite de Nico Rosberg et la forme étincelante affichée par Mercedes aux essais à Barcelone, Lewis Hamilton est incontestablement le favori de cette saison 2017. L’Anglais est d’ailleurs devenu le favori des parieurs, mais feint encore d’être surpris…
« Je ne le savais pas. C’est sympathique de l’entendre. Eh bien, je suis plus en forme, je travaille plus dur que jamais et je suis très concentré, et motivé après l’an dernier. J’ai aussi travaillé dur l’année dernière, mais je n’ai pas obtenu le résultat que je voulais. Donc, je veux changer cela et c’est ce à quoi l’équipe et moi travaillons dur. Je ne suis pas vraiment sûr, mais je ne pense pas qu’une équipe ait jamais gagné des championnats après un changement de règlement. Et pour nous, c’est le grand objectif. Nous voulons rester à l’avant. Mais ce sera une saison intéressante pour nous et pour l’équipe. »
Le triple champion du monde sait qu’il pourra une nouvelle fois compter sur une voiture compétitive cette saison. Depuis son arrivée chez McLaren il y a dix ans, Lewis Hamilton n’a d’ailleurs jamais eu à se plaindre vraiment de ses montures, contrairement à certains pilotes moins fortunés comme Fernando Alonso. Et Lewis Hamilton n’ignore pas son bonheur, même s’il le relativise quelque peu.
« Oui, j’ai vraiment été chanceux comparé à bien d’autres pilotes, mais je n’ai pas toujours eu des voitures formidables. C’est ma 11e saison, donc remontons le temps. J’ai commencé en 2007 et j’ai eu une bonne voiture. En 2008 la voiture était formidable. En 2009, j’ai eu une mauvaise voiture. En 2010 et en 2011, ce n’était pas formidable non plus. En 2012, j’ai eu de nouveau une bonne voiture, mais je n’ai pas gagné le titre. En 2013, c’était une autre bonne voiture, mais je n’ai pas gagné. Et ensuite, en 2014, 2015 et 2016, ce furent des voitures championnes du monde ! »
« Mais ensuite, les gens pensent : ‘Ah, il est si chanceux !’. Et oui, j’ai eu de la chance. Mais prenez une équipe de football qui gagne. Ils engagent les meilleurs joueurs ! Et ce n’est pas différent en F1. Les meilleurs pilotes sont dans les meilleures positions. Et cela dépend beaucoup de la décision que vous prenez, et de votre loyauté. »
Chanceux, Lewis Hamilton est également ambitieux. Ses objectifs pour Melbourne sont clairs : « Je veux la pole position, le tour le plus rapide, être le plus rapide dans chaque session, et la victoire ! »
Pour ce faire, il devra commencer par écarter son nouveau coéquipier, Valtteri Bottas. En bon Scandinave, à l’image de son compatriote Kimi Raikkonen, l’ancien pilote Williams n’est pas très disert… La cohabitation devrait être plus apaisée qu’avec Nico Rosberg de l’autre côté du garage. Lewis Hamilton sera-t-il donc le seul à nous divertir chez Mercedes cette année ?
« Mais j’ai appris que Bottas s’amusait lui aussi de son côté. Il a beaucoup d’esprit et il sort des choses très amusantes, que vous n’attendriez pas vraiment d’un Finlandais ! Jusqu’à présent, en travaillant avec Valtteri, j’aime tout ce qu’il fait sur la piste, sur le circuit. Il n’y a pas de petits jeux, il est totalement transparent. J’aime cela. Je sens que nous avons déjà une meilleure relation de travail, meilleure qu’avec tous mes coéquipiers précédents. Il veut faire de son mieux pour sa première année avec l’équipe. Et comme je suis ici depuis un moment maintenant, je veux aussi bien performer et m’assurer de lui donner autant d’informations que possible pour qu’il puisse apprendre. »
Un tel discours est en contradiction avec les précédents propos de Lewis Hamilton : l’Anglais avait en effet déclaré n’être pas un chaud partisan de l’échange de données entre coéquipiers…
Il faut dire que Lewis Hamilton doit se sentir en position de force dans l’équipe. Après le départ de Nico Rosberg, qui fut un véritable coup dur, le Britannique ne serait-il pas redevenu pleinement l’enfant chéri de l’écurie ?
« Malheureusement, je n’ai pas de réponse particulièrement intéressante. C’est simplement ainsi… vous devez jouer votre rôle. Cette dernière course [Abu Dhabi en 2016] fut rude, et j’ai senti au fond de moi que j’avais fait ce que je devais faire. Je n’avais jamais eu ce sentiment en franchissant la ligne d’arrivée. Mais ensuite, il y a eu ce sentiment d’énergie négative. Mais l’équipe avait gagné, donc vous deviez être heureux pour l’équipe. Oui, vraiment, c’était rude, mais vous le prenez sur vous, et vous avancez. J’essaie d’être à l’usine plus souvent maintenant et de donner le sentiment à l’équipe que oui, ils ont perdu un pilote, mais ils en ont un autre qui se sent concerné. »