Hamilton : Les consignes sont contraires aux valeurs de la compétition

Le Britannique en remet une couche

Par Franck Drui

6 juillet 2016 - 08:20
Hamilton : Les consignes sont contraires

Lewis Hamilton en a remis une couche sur les consignes d’équipe : le Britannique indique qu’il va "prier et espérer" que Mercedes n’en introduise pas à la suite de l’accident survenu entre lui et Nico Rosberg à Spielberg.

Hamilton est cette fois-ci plus ferme dans sa position et utilise les médias pour donner son point de vue, très fort, avant que Mercedes n’annonce ses décisions.

"J’ai déjà été dans cette position par le passé, d’avoir des consignes (chez McLaren). Cela va contre toutes les valeurs de la compétition," lance-t-il avant son Grand Prix à domicile.

"Je ne suis pas engagé dans ce sport pour être dans cette situation. Je vais donc prier et espérer pour que cela ne soit pas le cas."

"Tout d’abord pour moi, parce que cela m’enlèverait toute joie de courir. Ensuite pour les fans, parce que ce serait les voler. Ils paient beaucoup d’argent pour venir voir un Grand Prix. Certains économisent toute l’année pour venir à Silverstone."

"Les consignes d’équipe ne doivent pas venir gâcher leur fête," ajoute Hamilton.

Et c’est valable dans les deux sens, bien évidemment.

"Que cela me concerne ou que cela concerne mon équipier, bien entendu. C’est la course. Si les fans acceptent de camper parfois dans la boue à Silverstone, qu’ils achètent la casquette de leur pilote préféré, c’est parce qu’ils ont cette passion et cette envie de voir leur pilote avoir ses chances."

Son patron, Toto Wolff, avait qualifié dimanche la collision de stupide, mettant directement en cause la capacité de réflexion de ses deux pilotes.

"Les émotions étaient au plus haut et ce n’était peut-être pas la meilleure chose à dire," répond Hamilton. "Il y a plus important que moi, Nico et Toto. Il y a 1300 personnes dans l’équipe qui nous suivent. Même lorsque les temps sont difficiles, il est important de voir comment utiliser notre énergie comme des leaders."

Hamilton compte en tout cas se faire entendre par son équipe comme par les grands patrons de Mercedes, à Stuttgart, qui vont être consultés par Wolff.

"Je pense avoir le droit de donner mon opinion, quel que soit le patron. Je ne pense pas que qui que ce soit soit au dessus ou en dessous, quelle que soit la façon dont vous vivez, votre richesse, votre religion ou quoi que ce soit."

"Vous pouvez parler avec tout le monde avec respect et je leur dirai que j’ai une opinion qui a besoin d’être débattue. Ils m’engagent comme pilote de course. Ils ne nous engagent pas pour finir numéro 2."

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