Hamilton : J’adore ce duel avec Vettel
C’est un vent de fraicheur !
Dans un entretien au quotidien sportif L’Equipe, Lewis Hamilton a admis être très motivé par le duel que lui offre cette saison 2017, un duel avec Sebastian Vettel, un pilote d’une autre écurie.
Voilà qui remotive le Britannique après trois ans de lutte en interne face à Nico Rosberg, aujourd’hui à la retraite.
"Dès que nous sommes arrivés aux essais hivernaux, nous avons su que Ferrari serait un adversaire redoutable. Mais en arrivant en Australie, il était quelque peu troublant de voir que nous n’étions pas loin," dit-il.
"J’adore ce championnat. C’est frais, c’est nouveau. C’est l’un des plus beaux auxquels je peux participer. Lorsque vous vous retrouvez à vous battre contre votre équipier, le sentiment que vous ressentez est... le manque d’excitation. Pour l’équipe, il y a forcément un manque de motivation."
"J’adore les quatre années passées dans l’équipe et les trois dernières où nous avons dominé. Mais cette saison, c’est réellement différent. Lorsque Valtteri a gagné en Russie, j’étais super heureux pour l’équipe. C’est un sentiment extraordinaire, totalement distinct de ce que je ressentais les années précédentes."
Et Hamilton l’avoue : Rosberg ne lui manque pas, même pour lui reprendre son titre en piste.
"Franchement, pas une seconde. En fait, peu de personnes me manquent : ma tante, décédée et qui est sur mon téléphone, mes chiens, ma mère. Mais c’est tout. Cette année, je me bats contre Vettel, l’un des meilleurs pilotes dans l’histoire. C’est frais, c’est intense et c’est excitant."
Ce duel surclasse même leurs équipiers respectifs.
"Il faudrait peut-être que la bataille soit également plus serrée avec les autres," reconnait-il.
"C’est vrai qu’à Barcelone, avec Seb, on s’est retrouvés un peu tout seuls. Je veux le battre sur la piste à la régulière. Il semble bien que nous soyons très proches l’un de l’autre. Et j’adore cela. Je n’aimerais pas remporter la couronne sur des questions de fiabilité."
"Chaque Championnat, lorsque vous le remportez, est spécial. Pour gagner, il faut toujours, à un moment de la saison, faire face à l’adversité, résister à des courants contraires. Ce n’est jamais facile. Et puis, il est encore tôt. Mais cela me rappelle 2008 quand Massa est devenu champion en franchissant la ligne et que je l’ai finalement emporté en doublant dans le dernier virage. Ce titre sera plus gratifiant que ceux gagnés contre mon équipier."
Comment Hamilton explique-t-il cette relation presque amicale avec le pilote Ferrari ?
"Justement parce qu’il s’agit de Sebastian Vettel. C’est génial de devoir combattre un gars de ce calibre. Il faut être à son meilleur pour espérer finir devant lui. Seb est l’un des rares pilotes de très haut niveau. Pouvoir me battre avec un tel pilote, doté d’une machine si performante, je vous promets que c’est quelque chose de rare. Il nous arrivera peut-être de rencontrer, sur la piste, des problèmes. Mais je crois être devenu assez vieux et sage pour vivre avec ce genre de problème. C’est un très grand pilote."