Hamilton : Après le quatrième titre, cap sur le cinquième !
Il n’est pas rassasié
Après avoir remporté son quatrième titre hier au Mexique, Lewis Hamilton pourrait avoir, comme Nico Rosberg, une sensation d’accomplissement. Mais le pilote Mercedes ne compte pas imiter son ancien coéquipier désormais retraité : le nouvel objectif du Britannique est de continuer à se battre pour marquer davantage l’histoire...
« 4, c’est un chiffre formidable. Maintenant, je veux le chiffre 5 » a confié Hamilton auprès des journalistes hier.
Le pilote Mercedes explique que sa manière décalée d’approcher les Grands Prix a sûrement expliqué son regain de forme exceptionnel après la pause estivale.
« Je me suis préparé comme je le voulais, à ma propre manière, ce que beaucoup de gens pensent impossible. Voyager autour du monde comme je le fais, et tout cela… C’est vous préparer à votre manière, trouver votre propre façon de fonctionner. C’est comme quand vous gagnez un championnat, devant tant de personnes, comme ce dimanche, cela vous donne simplement plus de confiance en vous-même, et vos proches croient en vous. »
« Je suis fier de ma famille et c’est fou de voir que je continue d’écrire le nom de Hamilton dans les livres d’histoire. Après moi, il y aura toujours des enfants pour connaitre mon nom et c’est probablement ce dont je suis le plus fier. »
« Je ne peux pas vous dire à quel point mon père m’a aidé pour devenir ce que je suis aujourd’hui. Peu importe le nombre de mes victoires, l’ampleur de mes succès, je ne pourrai jamais lui rendre ce qu’il m’a donné. Je sais aussi qu’il y a beaucoup d’enfants, beaucoup de gens, autour du monde, qui me regardent, que ce soit pour trouver une source d’inspiration, ou pour que je les guide, donc j’essaie d’être de briller autant que possible dans leur direction. »
Lewis Hamilton est le modèle du self-made man en Formule 1 et il sait que son exemple est une référence pour nombre d’enfants défavorisés.
« J’espère que mon 4e titre de champion – d’un champion du monde qui vient de Stevenage – sera un témoignage qui montre que vous pouvez vraiment faire quelque chose en venant de nulle part. J’espère qu’un jour je pourrai aider à trouver celui qui me succédera, parce qu’il existe quelque part. Quand j’étais plus jeune, il y avait deux profs qui me disaient, ‘tu seras toujours un bon rien’, donc je me demande ce qu’ils pensent maintenant quand ils me regardent. »
« Je me demande s’ils pensent qu’ils m’ont aidé ou s’ils regrettent ce qu’ils m’ont dit, s’ils ont appris depuis. J’espère que c’est vraiment le cas, j’espère qu’ils ont pris du recul. J’espère qu’ils encouragent leurs élèves aujourd’hui, et qu’ils ne les rabaissent bas. »
Lewis Hamilton, contrairement à d’autres pilotes sur la grille comme Fernando Alonso, a toujours fait le bon choix d’écurie. En 2013, il a eu le nez de quitter Woking, sur le déclin, pour une équipe Mercedes en pleine ascension.
« Je me suis demandé combien de personnes ici [les journalistes] ont pensé que c’était le pire transfert possible d’aller chez Mercedes. Bien sûr cela fait déjà plusieurs années que vous avez changé d’avis. Mais n’est-ce pas sympathique de voir quelqu’un prendre un risque comme je l’ai fait, un risque si important ? Je suis vraiment vraiment fier de tous les gens qui m’ont aidé à accomplir cela, et j’ai hâte de connaître les futurs événements. »
Contrairement aux trois saisons précédentes, Lewis Hamilton s’est ici battu contre un pilote extérieur à Mercedes. Il rend hommage à la combativité de Sebastian Vettel.
« Être capable de se battre contre un quadruple champion du monde, qui a un talent formidable et une équipe qui sait aussi gagner des championnats, être capable d’extraire le maximum possible du potentiel de mes gars, d’être aussi compétitif… oui, c’est ce que doit être un championnat. J’espère qu’il y aura plus de championnats comme celui-ci, avec une bataille aussi rude. »
Cette saison 2017 n’a pas du tout éteint le désir de Lewis Hamilton de combattre en F1 pour d’autres titres. Au zénith de sa forme, le pilote Mercedes veut continuer à briller.
« J’ai pris plus de plaisir que jamais durant cette saison. Je pense vraiment au fait que ce serait sympathique à un moment donné de vivre à un seul endroit, de socialiser beaucoup plus, d’aller promener vos chiens chaque jour, ou de faire du surf… mais ensuite, je pense qu’il y a beaucoup de choses à vivre après 40 ans. Donc à un moment, il faudra que je réalise que je ne peux plus revenir en F1, quand j’en aurai fait assez. »
« J’ai déjà été béni, j’ai déjà eu une vie magnifique ces dix dernières années. J’espère que je me suis casé ici [chez Mercedes] et je vais continuer à essayer [de gagner en F1]… tant que je suis à mon meilleur niveau. Et je veux être au sommet, c’est mon but. »