Hakkinen explique à Bottas comment rebondir après le ‘méga-choc’ de Bakou
Conseil de Finlandais
Valtteri Bottas aurait pu prendre la tête du championnat du monde à Bakou, mais une crevaison extrêmement malchanceuse, durant les derniers tours de course, l’a au contraire fait reculer au classement. Le pilote Mercedes pourra-il se relever après pareille désillusion ?
Pour son compatriote Mika Hakkinen, tous les espoirs sont permis. Le double champion du monde finlandais se rappelle avoir déjà été dans une situation similaire, lors du Grand Prix d’Italie 1999. Ce qui ne l’avait pas empêché de battre Eddie Irvine et les Ferrari en fin de saison…
« Au bout du compte, vous pouvez tirer profit de ces déceptions pour devenir encore plus forts » témoigne l’ancien pilote McLaren. « Je suis sûr que Valtteri va y arriver. Il méritait de gagner. Quand son pneu arrière droit a explosé, à trois tours de l’arrivée, personne ne pouvait le croire. »
« J’ai connu ce type d’incident. Bien sûr, j’en ai été très affecté. »
« Dans les premières années de ma carrière, quand je n’avais presque jamais gagné de Grand Prix, ce genre de déceptions était difficile à accepter, parce que je voulais vraiment montrer à l’équipe et aux mécaniciens que j’étais un winner. Quand vous vieillissez un peu, vous apprenez à gérer ce genre de choses différemment. »
« Par exemple en début de saison, vous pouvez prendre une feuille de papier et écrire tout ce qui pourrait probablement arriver au cours de l’année. Vous aurez probablement trois accidents, deux pannes moteur et peut-être une crevaison. Ce ne sont pas des objectifs, bien sûr ! »
« Mais de manière réaliste, on peut dire que ce genre de choses arrive durant une longue saison, donc il ne sert à rien de se mettre en colère à ce sujet. Quand les choses tournent mal, il faut juste examiner si vous – ou l’équipe – auriez pu mieux faire. Et ensuite, il faut continuer à avancer. »
Mika Hakkinen enjoint donc Valtteri Bottas d’oublier le court terme pour penser à l’échelle de la saison. L’ancien rival de Michael Schumacher ne sous-estime pas non plus l’ampleur de la déception pour Valtteri Bottas… et le choc de l’accident sur le moment.
« Je le regardais arriver dans cette ligne droite à plus de 300 km/h. On a pu voir la voiture heurter quelques débris. Le problème, c’est que le pilote est assis très bas dans la voiture, donc il est presque impossible de voir des débris ou de les éviter, parce que vous parcourez presque 100 mètres à la seconde. De plus, l’incident n’aurait pu arriver à un pire endroit : au début du tour. Donc son abandon était inévitable. »
« De mon expérience personnelle, ce genre d’échec est un ‘méga-choc’. Au début, vous devenez le passager de votre voiture quand un pneu explose, donc il faut se concentrer pour retrouver le contrôle de la F1. Quand la vitesse diminue, l’émotion commence à prendre le dessus. C’est une réaction naturelle, mais il est important de ne pas la laisser trop vous affecter, et ne pas commencer à psychoter de nouveau. Il est important d’avoir des pensées positives : il ne faut pas être trop triste ou trop ému, il faut se souvenir à quel point vous aviez bien piloté avant l’incident ».