Haas se lance en F1 pour favoriser ses affaires
Il aime faire les deux choses en même temps
L’Américain Gene Haas va donc lancer son équipe de F1 en 2016 et non en 2015 comme cela était initialement prévu. Il faut dire que Gene Haas est un homme d’affaires qui veut bien faire les choses et il n’arrivera pas en F1 seulement pour la beauté de ce sport, mais aussi pour y faire des affaires.
“Nous avons participé au championnat NASCAR pour aider à vendre nos systèmes d’automatisation aux USA,” confie Gene Haas au site officiel de la F1. “Notre participation à ce championnat a été très positive à ce niveau. Notre objectif est donc de participer au championnat de F1 et d’améliorer la visibilité de nos produits dans le reste du monde. Cela devrait nous aider à vendre à l’exportation dans le monde entier.”
Gene Haas est-il un homme d’affaires plus qu’un compétiteur sportif ? “C’est une bonne question. En vérité, j’ai commencé dans le sport automobile avant de faire des affaires, mais je n’ai jamais été pilote de course. En revanche, j’ai travaillé dans une société qui produisait des pièces pour la compétition. J’avais donc une bonne idée de ce qu’était ce milieu et ce dont les équipes avaient besoin. Aujourd’hui, je ne serais pas surpris d’apprendre qu’une grande partie des pièces fabriquées pour la F1 le sont sur nos machines. Nous vendons en effet beaucoup de machines en Grande-Bretagne.”
Il y a déjà eu quelques aventuriers qui avaient déjà essayé de se lancer en F1 depuis les Etats-Unis, mais le dernier projet en date - USF1 - a été un échec avant même d’arriver à maturité.
“Je crois qu’ils avaient essayé d’en faire trop en trop peu de temps et ils se sont subitement rendu compte qu’’ils n’avaient pas le temps nécessaire,” affirme Haas. “Nous allons avoir une approche plus prudente. Nous allons être plus organisé afin d’atteindre nos objectifs.”
Quand lui est-il venu l’idée de monter une équipe de F1 ? “Kenny Anderson (USF1) est venu me parler d’une équipe de F1 il y a cinq ou six ans et c’est donc lui qui m’a introduit dans ce milieu en quelque sorte. Je connaissais la F1 depuis les années 1970, car j’étais mécanicien dans une équipe de F5000 l’année avant que la F1 dispute une course à Long Beach, mais Kenny Anderson m’a introduit dans un ce milieu un peu plus. Nous avons eu l’opportunité de rejoindre la F1 avec USF1, mais ce fut un échec.”
“Nous avons parlé ensuite avec Gunther Steiner (l’ancien directeur technique de Jaguar et Red Bull) et il nous a demandé si nous étions intéressés. En vérité, je n’étais pas très intéressé, mais lorsqu’il m’a demandé si je voulais me lancer, je lui ai répondu oui. Pour moi, la beauté d’un projet c’est de marier plusieurs activités et joindre les machines-outils qui sont très importantes à mes yeux à la F1 était ce que je voulais. Je n’ai aucun doute sur le fait que ce mariage est positif, surtout du point de vue du marketing. Je pense vraiment que notre marque peut en tirer des bénéfices,” ajoute Gene Haas.