Haas ne va pas tout tenter pour récupérer la septième place
2018 est déjà dans les esprits selon Steiner
Haas continue d’augmenter son capital de points cette saison, c’est encore le cas après le beau résultat de Romain Grosjean à Singapour, mais Renault a réussi à prendre la septième place du classement à l’équipe américaine grâce au solide résultat de Jolyon Palmer. Le directeur de Haas avoue que l’équipe ne fera pas tout pour récupérer cette septième place car la préparation de 2018 est déjà dans les esprits.
"Nous avons décidé il y a longtemps que nous passerions la totalité de nos ressources sur 2018 à partir d’août et nous avons commencé partiellement à travailler sur la voiture de l’an prochain en mars" révèle Günther Steiner. "Il faut bien le prévoir car c’est très complexe, tout le monde travaille déjà sur la voiture de 2018. Si vous développiez quelque chose maintenant pour la voiture actuelle, avec le temps qu’il faut pour le mettre sur la voiture, il serait trop tard. Mais nous voulons quand même terminer septième, ou mieux si possible, nous n’abandonnons pas".
"Singapour a été l’un des pires circuits pour nous, même en incluant la Hongrie. Nous savions que nous serions faibles sur ces circuits et ça a été le cas. Nous avons marqué deux points, c’est mieux que ce que nous attendions. J’espère que nous ne serons pas si loin du milieu de peloton sur les autres circuits".
"Il faut juste travailler et garder la tête baissée. On essaie toujours de faire le meilleur travail et de garder tout le monde motivé, c’est comme cela que fonctionne la course automobile. Nous sommes honnêtes, si rien ne s’était passé, nous aurions eu du mal à marquer des points. Mais à Singapour, il y a souvent des choses qui arrivent et nous avons pu capitaliser dessus".
Steiner reconnaît que Haas a appliqué à la lettre la phrase de Roger Penske, qui a pour leitmotiv "La chance est la rencontre entre préparation et opportunité" : "Absolument, nous avons pris un bon départ, nous aurions pu faire une autre stratégie mais ça a bien fonctionné. Nos arrêts étaient parmi les plus rapides, tout le monde s’est concentré pour faire au mieux et au final, nous avons marqué deux points".
Les essais s’étaient très mal passés pour l’équipe Haas à Singapour et Steiner avoue qu’il a fallu beaucoup de travail. Des mauvaises entames de week-end nécessitent de travailler sur les données et d’effectuer des changements parfois drastiques.
"Vous travaillez un peu sur les suspensions, un peu sur l’aéro, mais il faut essayer de comprendre comment les pneus fonctionnent le mieux et comment on peut les mettre dans leur fenêtre de fonctionnement, c’est le plus dur à faire cette saison. On fait parfois de grands changements, et parfois de petits changements font la différence et fonctionnent. Mais parfois vous changez totalement la voiture et rien ne fonctionne".
Steiner avoue aussi que le fonctionnement des pneus est très souvent le principal problème à résoudre : "Nous ne cherchons pas trop à régler le sous-virage ou à ajouter du survirage, nous sommes toujours à nous demander quand et comment faire fonctionner les pneus. Ces pneus sont très sensibles au type de gomme, à la température de la piste, à la température de l’air, à la pression, il y a beaucoup de variable et si l’une n’est pas respectée, on peut vite être perdus".
Enfin, l’élément humain joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement d’une monoplace : "Le pilote doit être à l’aise et en confiance. S’il ne l’est pas, il ne peut pas être rapide. Il doit donner toutes les informations à l’ingénieur et l’ingénieur doit effectuer les changements. Au final, tout dépend d’éléments humains, pas des ordinateurs. Après tout, ces derniers sont exploités par les humains".