Haas a toujours envie de faire de la F1

La FIA a lancé un appel d’offre pour l’octroi d’une douzième licence en F1 à l’horizon 2015 ou 2016. Après un premier tour de table, trois candidatures ont été retenues dont celle de l’Américain Gene Haas, le copropriétaire de l’equipe Stewart Haas Racing en NASCAR.

Les deux autres candidats sont Colin Kolles et Stefan GP. C’est le 10 février prochain que la FIA devrait faire son choix, mais Bernie Ecclestone a déjà fait savoir qu’il ne croyait pas au projet de Gene Haas. “Quelqu’un peut avoir 10 milliards sur son compte en banque, cela ne signifie pas qu’il a envie de les dépenser,” déclarait Bernie Ecclestone il y a quelques jours.

Haas a toutefois fait savoir hier qu’il avait déjà payé les 5000 dollars pour envoyer sa candidature à la FIA.

“Monsieur Ecclestone pense probablement que je n’ai pas assez d’argent pour faire ça. Il ne croit pas que j’obtiendrai cette licence. Je pense donc que mes chances sont subitement assez réduites,” commente Gene Haas.

Pour quelle raison Bernie Eccestone affiche-t-il ainsi son pessimisme ? “C’est un peu décevant, mais je respecte l’homme. C’est un sport très difficile, c’est le sommet du sport automobile, et ils veulent des équipes capables de rester au moins dix ans. Si monsieur Ecclestone pense que nous n’avons aucune chance d’obtenir cette licence, ce serait une folie de ma part d’insister. Je ne sais pas quel est le message qu’il essaye de nous faire passer. Nous avons envoyé notre dossier et peut-être n’ont-ils pas ce qu’ils voulaient ? C’est leur procédure et il faut respecter cela,” poursuit Haas.

Ce qui ne semble pas plaire à Bernie Ecclestone, c’est que Gene Haas a déjà fait savoir qu’il ferait de la F1 différemment.

“Les grandes équipes dépensent 200 à 300 millions par an, mais ils ont dix ingénieurs qui font la même chose. Je ne pense pas que nous adopterions la même approche, mais peut-être suis-je un peu naïf. Nous les Américains, nous avons la capacité de comprendre comment faire aller vite des voitures complexes sans nous encombrer de toute cette complexité. Je peux me tromper, mais c’est ce que je pense. Je ne le saurai que lorsque j’aurai essayé. Celui qui ne fait rien ne peut pas échouer,” ajoute-t-il.