Haas : Je ne sais pas de quoi les autres se plaignent

Dans le paddock, les critiques semblent toujours vives à propos du partenariat entre Haas et Ferrari. L’équipe américaine avait en effet tissé des liens très étroits avec le constructeur italien avant de prendre une année supplémentaire pour se préparer au mieux, une approche qui semble avoir payé puisque Romain Grosjean a terminé deux fois dans les 6 premiers en l’espace de deux courses. Et si le Français a évoqué la « jalousie » de la part des détracteurs de Haas, le grand patron Gene Haas semble partager l’agacement de son pilote.

« J’imagine qu’il y a beaucoup de pleurnichards qui parlent de notre succès en Formule 1… nous avons déterminé quels étaient les défis qui nous attendaient et avons planifié en conséquence. Je ne sais pas de quoi ils se plaignent, nous jouons simplement dans la même cour qu’eux. S’ils ne peuvent pas le comprendre, ils ont un problème. »

Et Haas de souligner que la majorité des écuries en F1 ont une approche finalement assez similaire à celle de son équipe.

« Tout d’abord, il n’y a que deux constructeurs dans toute la Formule 1 : Ferrari et Mercedes. Ils conçoivent leurs propres voitures, leurs propres moteurs et construisent probablement 90% de leurs pièces en interne avec leurs idées bien à eux. Tous les autres se procurent la pièce principale - le moteur - chez un autre fournisseur. »

« Il y a donc neuf autres équipes qui sont grosso modo dans le même cas que nous. Nous avons plus de pièces achetées qu’eux, mais le moteur leur provient toujours d’ailleurs. Nous employons nous aussi un moteur et une transmission qui nous sont fournis par un tiers, alors je pense simplement que les autres sont un peu dépités. »

L’Américain ne voit en effet pas pourquoi il aurait dû suivre le même chemin que les dernières arrivantes en F1 aujourd’hui disparues.

« Nous n’avons pas eu le message comme quoi il fallait se traîner en fond de grille pendant 5 ans en arrivant en Formule 1. Au contraire, nous avons surmonté nombre d’obstacles pour y parvenir, des commentaires de Bernie au début, qui disait ‘je ne pense pas que ces gars-là y arriveront’, jusqu’à ces frais d’entrée de 20 millions de dollars. »

« Nous avons franchi tous ces obstacles pour en arriver là, et maintenant que nous y sommes, nous y resterons. Nous ne partirons pas. Ils feraient mieux de s’y habituer et si ça ne leur convient pas, c’est leur problème, pas le mien. »