Haas Formula ne sera pas une équipe ’USF1 bis’
Gene Haas a des ressources
Gene Haas est très conscient qu’il est attendu au tournant avec son équipe américaine, basée aux USA. Le dernier exemple en date, USF1, fin 2009 et début 2010, n’est pas fait pour rassurer les sceptiques quant à la possibilité de monter une équipe sur les terres de l’Oncle Sam en premier lieu et de connaitre le succès ensuite.
"Je ne sais pas pourquoi exactement USF1 a échoué mais il y avait à l’époque différentes règles, bien plus compliquées. Aujourd’hui les règles jouent en notre faveur. Je respecte ce qu’ils ont tenté de faire mais nous ne partons pas de zéro, contrairement à eux," déclare le patron de Haas Formula.
"Nous avons notre propre soufflerie, reconnue dans le monde entier, et les règles permettront à partir de l’année prochaine d’acheter encore plus de choses comme les suspensions par exemple. Ces règlements sont plus propices à l’arrivée d’une nouvelle équipe."
"De même les coûts ont baissé. Il faut encore plusieurs centaines de millions de dollars pour espérer gagner mais c’est 2 à 3 fois moins que les normes en vigueur lorsque les grands constructeurs investissaient massivement en F1," ajoute Haas.
Pour en revenir à USF1, Haas estime que le projet n’a pas été monté assez sérieusement.
"Je ne pense pas qu’ils y soient allés à 100%. Pour quelque raison que ce soit, ils ont échoué et cela démontre que la F1 est un sport extrêmement compliqué. Je suis là pour prouver que les Américains peuvent le faire, avec un bon budget et de manière efficace."
"USF1 partait virtuellement de zéro et n’avait aucune ressource lorsqu’ils ont eu leur licence Ils n’avaient pas de personnel, pas d’équipe de course, pas de bureaux, pas de soufflerie à eux. C’était vraiment un défi énorme. USF1 n’avait pas toutes les bases dont nous disposons. Avant même d’avoir la licence de la FIA je pense que nous avions au moins 50% de ce qui est nécessaire pour arriver en F1."