Grosjean ne veut pas entendre parler de déclic
C’est une progression constante
L’année 2013 s’achève et elle aura été bonne pour de nombreux Français en sport automobile. Sébastien Ogier titré en WRC, Yvan Muller en WTCC et Loïc Duval en WEC, il ne manque plus qu’un champion du monde en F1 pour la France, une attente qui remonte à 1993 et le dernier titre d’Alain Prost.
Un Français est sur la bonne voie, Romain Grosjean. Le pilote Lotus a montré un tout nouveau visage cette saison et son équipe a même parlé de déclic, qui remonterait au moment du Grand Prix d’Allemagne. Grosjean rejette cette analyse.
"Cette saison n’est pas un déclic pour moi. C’est une progression constante qui s’est faite à force de travail. On ne le voit pas toujours parce que c’est le sport automobile," lance-t-il.
"Ma voiture a décidé cette année d’être assez capricieuse, ce n’est pas la première fois qu’on ne termine pas une course avec des soucis, comme ce fut le cas à Barcelone et Silverstone. Depuis Bahreïn, les progrès étaient en cours. Ça ne s’est pas vu parce que la voiture a rencontré de gros problèmes. Pour moi, j’ai progressé, j’ai travaillé. A chaque fois qu’il y avait une nouvelle situation, je l’ai prise pour travailler. Même les situations positives, comme quand lorsque je menais au Japon. C’était la première fois que je menais une course. Il y a énormément de choses à apprendre de ça."
Pourtant, peu à peu, Grosjean s’est mis à dominer son équipier, Kimi Raikkonen. Notamment en fin de saison, après l’annonce du départ du Finlandais vers Ferrari pour 2014.
"A partir de Singapour, il a fallu montrer de quoi j’étais capable. Ça n’a pas finalement changé grand-chose pour moi tous les jours parce que je devais continuer à travailler, donner le maximum et me concentrer sur ce que je pouvais faire. Maintenant, c’est une position que j’aime bien."
"Honnêtement, j’aime avoir l’équipe derrière moi. C’est le cas depuis quelques courses et on a vu que ça marchait plutôt très bien. C’est vrai que lorsque vous avez une équipe qui pousse derrière, vous fait confiance et regarde en détails tout ce qu’il est possible de faire sur votre voiture, ça aide à ce que tout se déroule bien."
Attention, Grosjean tient à souligner que cette annonce du départ de Kimi n’a pas non plus été un déclic.
"Le départ de Kimi n’a pas changé grand-chose pour moi. C’est juste que l’équipe a regardé si Romain était capable d’être un leader ? Kimi l’a été. C’était naturel, il a été champion du monde et a de l’expérience. Puis il a fait d’excellents résultats. Ensuite, les gens se sont demandé si j’étais capable de le faire. Du coup, on s’est plus concentré sur ma voiture, on a tenté des stratégies plus osées en regardant tous les détails. Ils ont vu au final que j’étais constant, capable de faire des superbes courses, des premiers tours de folie et que je pouvais donc être le successeur."