Grosjean ne s’explique pas encore son début de saison canon

Romain Grosjean a-t-il du plomb dans l’aile ? Après un début de saison tonitruant avec Haas, le Français est depuis rentré dans le rang, et rencontre des problèmes de fiabilité ou d’équilibre avec sa monoplace. La pré-saison n’a-t-elle pas été meilleure que le développement en cours d’année ?

« Nous améliorons notre rythme de qualifications course après course face aux équipes juste devant nous, et c’est une bonne perspective. Nous sommes arrivés prêts, et pour quelques raisons étranges, nous avons vraiment bien fait marcher les pneus les deux premières courses. Ensuite, bien sûr, les autres se sont améliorés. Regardez McLaren… ils se sont énormément améliorés et sont passés devant nous. Toro Rosso a progressé. Et en toute honnêteté, nous sommes toujours en train d’apprendre pour que tout aille bien les week-ends de course. J’espère que nous y arriverons très bientôt. Mais comme je l’ai dit, si vous prenez les temps au tour, purement et simplement, c’est de mieux en mieux. Oui, nous avons commencé tôt le travail sur la voiture de 2017, mais il y a toujours 6 courses à disputer cette saison, donc ce n’est pas encore fini ! »

Le développement parallèle de deux monoplaces n’est pas aisé pour une nouvelle équipe comme Haas… « C’est difficile de jongler avec deux voitures totalement différentes. Il y a des équipes qui ont beaucoup plus de ressources, et cela rend les choses plus faciles. Mais nous sommes arrivés ici avec un plan sur le long terme. Le but est de mieux faire la 2e année, et encore mieux la 3e. Nous avons beaucoup de bon personnel à bord et une relation solide avec Ferrari, ça devrait aider. Pour le moment, même si les gens pensent un peu différemment, nous sommes parfaitement dans les temps. »

A la radio, plusieurs fois cette saison, l’ancien pilote Lotus a pourtant paru très agacé… « Si je ne voulais pas marquer de gros points à chaque course, pourquoi est-ce que je viendrais ? Je veux gagner. Oui, parfois, ce que je dis sous le coup de l’émotion à la radio n’est pas ce que je veux signifier… Mais il n’y a pas de micro sur les terrains de football ! Nous sommes beaucoup plus exposés. Donc oui, je suis frustré, et je le dis. Je veux mieux faire et je sais que nos gars aussi. Peut-être que j’en veux trop, que je rêve de gloire trop tôt. »

Pour Grosjean, le « plus grand défi » mais aussi la meilleure source d’amélioration possible est la gestion des pneus. Mais pour rattraper Toro Rosso au classement, il en faudra plus encore, notamment de meilleures performances de la part d’Esteban Gutierrez, dont le compteur affiche toujours zéro point… Mais le Français vient à la défense de son coéquipier : « Voyons les choses différemment. Chaque fois que nous avons une opportunité, je l’ai saisie, et ça n’a pas été le cas pour lui. Je ne suis pas toujours super rapide en qualifications, mais en course, à chaque fois que je vois une opportunité, je suis là. Je suis bien meilleur en course. »