Grosjean fait le point sur ses relations avec LRGP
Interview de Romain
Comment se passe votre expérience avec LRGP jusqu’à maintenant ?
En premier lieu, c’est un immense plaisir de faire partie d’une équipe de F1 et, bien entendu, d’un team aussi prestigieux que Lotus Renault GP. J’ai pu me rendre sur quelques courses et gagner de l’expérience sur la manière dont les choses se déroulent. Écouter les ingénieurs, les pilotes et tous les autres a été très utile pour comprendre comment opère une équipe de cette envergure.
Comment sont vos relations avec les membres de l’équipe ?
Je connais beaucoup d’entre eux depuis mon passage dans l’équipe Renault F1 Team en 2009 et c’est bon de les revoir. J’ai apprécié de travailler avec eux à l’époque et c’est très agréable de nous voir réunis. Cela dit, la structure est très différente aujourd’hui parce que la nouvelle direction a poussé vraiment en ce sens. L’équipe est très impliquée et encore plus professionnelle.
Qu’avez-vous retenu de ces weekends passés sur la F1 en compagnie de l’équipe ?
Il y a toujours quelque chose à retenir, toujours quelque chose à apprendre de ces hommes à propos du circuit ou des réglages. Même si vous ne roulez pas en course, vous avez une idée claire de ce qui se passe et j’ai définitivement beaucoup à apprendre en étant parmi eux.
L’équipe possède un riche héritage. A votre avis, qu’y a-t-il de particulier chez LRGP ?
La couleur des voitures ! Bon, le nom est particulier aussi, mais le noir et or fait revivre des souvenirs pour beaucoup de gens et chacun veut voir ces couleurs sur la grille de départ. Également, Eric Boullier a une approche très humaine et son expérience d’ingénieur est une aide précieuse. Il pense toujours à la confiance que le pilote doit avoir dans sa voiture. A Monaco, par exemple, il a demandé à ses pilotes de faire des tours « libres ». Cela n’avait pas de rapport avec la technique, c’était simplement pour leur permettre d’entrer dans le rythme et de gagner de la confiance. Si vous parlez à Eric, il pense vraiment qu’il est possible de gagner deux dixièmes de cette façon, là où il faut d’énormes efforts et des moyens au bureau de design pour le même gain avec des améliorations techniques. J’aime vraiment cette manière de travailler.
Que pensez-vous des performances de l’équipe jusque-là en 2011 ?
La saison est très, très excitante et je suis vraiment ravi de voir que l’équipe a pu réaliser un aussi bon départ après l’accident de Robert. Ce qui lui est arrivé a causé un grand choc à tout le monde et je crois que chacun lui souhaite un rétablissement rapide. L’équipe a aussi allongé la foulée en matière de développement. Chaque pilote a conquis un podium en début de saison et au Canada, ils roulaient en quatrième et cinquième position pendant un moment. Nick n’a pas eu de chance, mais Vitaly a pu engranger des bons points. Alors il est clair que la voiture est très compétitive.
Vous êtes en tête du championnat GP2. Quelles sont vos réflexions avant Valence ?
D’abord, je voudrais partir de la pole position et gagner les courses sans problèmes. Les choses se sont bien passées jusqu’à maintenant, mais nous avons eu aussi pas mal de malchance et des moments difficiles. Alors nous allons continuer à nous battre sans relâche pour remporter la course et le championnat 2011.
Le championnat est serré. Comment allez-vous vous y prendre pour rester devant vos rivaux ?
Me battre très dur, continuer à travailler comme nous l’avons toujours fait et essayer de ne pas commettre d’erreur. C’est la clé de notre succès.