Grosjean dévoile sa passion pour le trading boursier
Un grand trader à ses heures perdues
Romain Grosjean était l’invité de BFM Business TV avant de partir à Austin. Le pilote Lotus a révélé l’une de ses passions, la bourse. Il n’y a pas que la cuisine qui compte le Français en dehors de la Formule 1, il pratique aussi le trading.
"Au début de ma carrière, j’ai travaillé dans une banque privée à Genève pendant deux ans et demi. J’ai fait un petit peu tous les postes, de concierge à management de portefeuille. Juste avant la Formule 1, en Formule 3 et en GP2, j’avais du temps en dehors des courses et je voulais découvrir ce qu’était la vie réelle ! J’ai fait mon premier Grand prix de F1 en 2009, et je suis retourné le lundi matin à la banque. Ça devenait un peu compliqué " rappelle Grosjean.
Le trading n’est pas qu’un loisir pour lui.
"Je suis plutôt très actif puisqu’on a créé un partenariat avec Saxo Bank (qui co-organise les Talents du Trading avec BFM Business, dont Romain Grosjean est le parrain cette année, ndlr). Et depuis le lancement de la plateforme Saxo Trader Go, je gère un compte pour l’association Enfance et Cancer, dont je suis parrain. J’essaie de faire en sorte de gagner le maximum d’argent pour elle."
Quant aux points communs entre la F1 et la finance, Grosjean estime qu’il y a "beaucoup de similitudes. Les choses vont très vite, c’est du haut niveau. Il faut de la précision, prendre rapidement les bonnes décisions et les risques. Au niveau technologique, on utilise des algorithmes en course et aussi en finance. Dans la F1, on les utilise pour la stratégie de course, en fonction de la dégradation des pneus, de la longueur de la route, du nombre d’arrêts au stand prévus."
"Il y a aussi des points communs en ce qui concerne la concentration nécessaire. Quand on prépare un week-end de course, le vendredi, on pense déjà au dimanche. C’est pareil pour le trading : quand je prends des positions, je pense déjà à l’après pour estimer si ça peut monter ou descendre, et donc si je dois acheter ou vendre. C’est comme quand je réfléchis au réglage de la voiture quelques jours avant la course, que je me demande si j’ai envie qu’elle soit survireuse ou sous-vireuse. J’aime cette recherche de la performance, des petits détails qui vont faire qu’à l’arrivée, on réussit ou on rate."
"La clé, aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est la patience. Il faut savoir être patient pour prendre le risque ou ne pas le prendre, à un moment donné, lorsqu’on le sent. En Formule 1, c’est le rapport qu’on a avec sa voiture, la sensation que l’on a à ce moment-là, savoir mesurer ce que le risque peut rapporter et ce qu’il peut faire perdre, exactement comme dans le trading. Pendant la course, parfois je la sens bien, et je me dis qu’au premier virage il faut que j’attaque un petit peu plus, parce qu’après cela va être compliqué. A d’autres moments, je me dis au contraire que le risque n’en vaut pas la peine, parce que la voiture ne va pas être capable de conserver cette position, donc je reste plus tranquille."
Grosjean est un véritable accro.
"Je trade tout le temps, partout, quand je suis dans les aéroports, même sur les Grands Prix. Et dans les hôtels, c’est peut-être là que j’ai le plus de temps. Quand il faut se changer les idées, j’aime bien sortir du contexte de la course auto, aller trader un petit peu, lire les nouvelles, ce qu’il s’est passé dans le monde, surtout sur les technologies, parce que j’aime beaucoup cela."