Grosjean conseillé par un judoka
A l’INSEP
La préparation physique d’un pilote de Formule 1, ainsi que sa préparation mentale, sont deux points essentiels des performances d’un pilote. Pour le Français Romain Grosjean, qui bénéficie évidemment d’un suivi très poussé au sein de son équipe, la préparation se complète grâce aux conseils d’un judoka, Benoît Campargue.
Campargue officie à l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (INSEP) où Grosjean a été invité. Il est l’entraîneur du champion olympique Teddy Riner. Egalement ancien pilote de moto, Campargue sait quels sont les besoins de Romain.
"Durant la saison, il ne faut pas charger la mule, mais plutôt s’entretenir physiquement," explique Campargue au journal l’Equipe dans son édition du jour. "Le but étant d’être disponible à 100 % pour le pilotage, sur la durée du Championnat, le physique ne doit pas l’empêcher d’avoir la bonne analyse. L’approche est différente à quinze jours ou à quelques jours d’un GP."
L’INSEP forme les sportifs de haut niveau en vue de la réussite de leur projet de vie, et contribue à la formation continue des cadres supérieurs du sport. "Romain y fait souvent un travail à base de circuit qui sollicite la réactivité, avec des exercices spécifiques. Il n’a pas de problèmes physiques (1,80m, 70kg), est plutôt endurant et performant en cardio. D’apparence, il semble chétif comparé aux judokas, mais au niveau de la force, c’est pas mal. Les cervicales sont le point fort des pilotes de F1, on ferait bien de s’en inspirer au judo au niveau prévention," poursuit Campargue.
Grosjean pourrait-il se mettre au judo ? "Pour la combativité, on utilise certains exercices. Il est déjà aguerri, mais je ne désespère pas de le faire monter sur un tatami. Pas maintenant, car je m’interdis tout risque de blessure."
"Il faut du bon sens. Il est primordial que la discipline reste au centre de la préparation, pas les activités satellites. Pour un pilote, il n’est pas nécessaire de s’épuiser quelques jours avant le GP, en courant ou en roulant à vélo des kilomètres, il faut avoir la gnaque," conclut-il.