Grosjean a signé chez Haas pour ne pas courir avec Renault

Lorsqu’il a quitté Lotus pour rejoindre Haas, Romain Grosjean a laissé penser qu’il convoitait ainsi un baquet pour Ferrari l’an prochain. L’écurie américaine est en effet très liée à la Scuderia, et l’on disait alors que Kimi Raikkonen ne serait pas prolongé… ce qui s’est avéré faux.

Le pari du Français n’a donc pas fonctionné, du moins pour cette année, mais il pense toujours qu’il aura une chance prochainement avec Ferrari – ce qui n’était du reste pas sa motivation première pour rejoindre Haas. « Je le pense toujours. Mais l’idée de signer chez Haas ne s’est pas décidée en gardant un œil sur Ferrari. J’ai senti que Renault aurait l’année qu’ils ont effectivement, que ce serait très difficile. D’un autre côté, il y avait une équipe américaine qui arrivait en F1 et j’ai pensé que si je pouvais être présent et avoir du succès, ce serait énorme aux USA. »

« Je pensais au-delà de : ‘Si je vais chez Haas et qu’ils ont un moteur Ferrari, donc je peux aller chez Ferrari.’ Ferrari prendra le pilote qui leur convient le mieux, peu importe s’il vient de Haas ou d’ailleurs. »

Romain Grosjean a tout de même été déçu d’apprendre la prolongation de contrat de Kimi Raikkonen : « Oui, parce que je veux aller chez Ferrari un jour. Mais d’un autre côté, j’ai pensé : ‘Bien, tu sais quoi, cela me donne une chance d’essayer la nouvelle Haas’. J’étais le premier pilote à marquer des points pour l’équipe, et je pourrais être le premier à signer un podium pour elle, et possiblement gagner une course. »

La marche semble tout de même encore un peu haute… « Quand j’ai signé je savais que c’était une opportunité formidable pour ma carrière, ma vie… et je suis très content d’être ici. Bien sûr, je veux être champion du monde et c’est pourquoi je cours. J’ai gagné chaque série jusqu’à présent. Je ne veux pas finir ma carrière en pensant, ‘Oh, j’en ai raté une’, mais pour cela, vous avez besoin d’une équipe avec une voiture de champion. Donc oui, un jour, je veux le faire, mais sans me précipiter. J’ai 30 ans, et la décision de Ferrari a du sens parce qu’ils veulent de la continuité avec le changement de règlement. Je me sens bien. »