Grosjean : Pas mal de choses ont changé en un an
Romain fait le point
Romain Grosjean pense avoir évolué dans le bon sens depuis son retour en Formule 1, en 2012. Tout n’est pas encore parfait, le Français l’admet, mais il se sait sur la bonne voie pour prouver qu’il mérite une place à long terme en F1.
"Pas mal de choses ont changé en un an. Déjà, j’ai fait beaucoup de Grands Prix, donc j’ai pris énormément d’expérience. J’ai beaucoup travaillé sur moi-même pour m’améliorer, j’étais un peu le poussin noir, celui que l’on pointait du doigt et aujourd’hui, je suis bien décidé à travailler et à changer," explique Romain au micro de Canal +.
"Certain pilotes vont jusqu’à me défendre, c’est plutôt sympa et ça montre que je travaille bien, que je progresse et que je garde aussi mes qualités," ajoute-t-il.
Quels sont les axes de progrès repérés par le Français ?
"Il y a encore des choses sur lesquelles je travaille. Si l’on prend le Grand Prix de Hongrie, je n’étais pas content de mon dépassement sur Button, en me disant "pourquoi j’ai fait ça ?" J’ai analysé, j’ai compris, j’ai travaillé."
"A Monaco, je crois que j’ai senti que les choses se mettaient en place, que j’avais une bonne voiture, que j’étais très rapide sur ce circuit. Alors je me suis un peu emballé en voulant aller trop vite, plus vite que la musique, à me dire "Allez il y a un coup à jouer". Ce ne sont pas des rechutes, ce sont des choses différentes parce que l’on progresse toujours, on avance. Je vis l’instant T sans penser à T+1 ou T-1 et je travaille en fonction de ça."
Au milieu de la saison dernière, Grosjean avait avoué avoir recours à un psychologue. C’est toujours le cas.
"Ça m’apporte énormément, plus que ce que j’aurais pensé au début. C’est une démarche que j’ai faite volontairement, je pense que c’est la première étape et ensuite ça m’a permis de me sentir mieux dans mes baskets, de me sentir mieux dans mon métier, meilleur aussi. Tous les sportifs de très haut niveau passent par des phases plus compliquées où l’on se dit "t’es trop nul, pourquoi tu as fait ça". Et une fois que l’on a passé ce stade là, on essaie de comprendre, d’analyser ; on évolue en allant chercher les petites choses qui font qu’un jour j’arriverai à gagner un Grand Prix."
Côté sportif cela va donc bien mieux pour Romain. Côté vie privée également puisqu’il est papa d’un petit garçon, Sacha, depuis un mois.
"Un raz de marée est passé dans la maison, mais ce n’est que du bonheur, c’est quelque chose d’extraordinaire, je ne regrette rien. Enzo Ferrari disait qu’on perd une seconde au tour lorsque l’on est père. Je crois que je n’ai pas perdu la seconde, donc ça va."