Grosjean : On va savoir si j’ai fait le bon choix ou non

Première réponse à Melbourne

Par Franck Drui

17 mars 2016 - 08:04
Grosjean : On va savoir si j'ai (…)

Romain Grosjean a fait un choix aussi courageux que critiqué l’an dernier, en quittant Lotus pour Haas. Le Français était toujours dans l’incertitude quant à l’avenir d’Enstone et n’a pas attendu la décision de Renault, intervenue très tard à la mi-décembre.

A-t-il fait le bon choix ou non ? C’est ce qu’il va bientôt découvrir.

"On aura une première intuition à Melbourne pour savoir si je me suis trompé ou pas. Je ne suis pas quelqu’un qui revient en arrière. À partir du moment où j’avance, j’ai fait un choix et je l’ai décidé. Donc je n’aurai pas de remords. On aura toujours des regrets. Dans l’ensemble, je suis heureux de mon choix," confie Grosjean à RMC Sport.

"Je me suis senti tellement bien accueilli chez Haas, ça m’a fait chaud au cœur. Je sais qu’on aura des moments difficiles parce qu’on est une nouvelle écurie mais j’espère qu’on aura très bons moments aussi et qu’on gardera le sourire."

"C’est une nouvelle saison avec une nouvelle équipe qu’il faut amener le plus possible aux avant-postes. C’est un projet qui est là pour plusieurs années pour essayer de réussir. Quand les Américains viennent dans un projet, ils ne viennent pas que pour regarder, ils aiment gagner. On va essayer de monter ça. On a une année chargée qui nous attend. J’ai envie de faire de belles performances avec une écurie en laquelle je crois."

Grosjean admet que c’est "un gros changement dans ma carrière" mais "c’est important dans sa carrière d’avoir des changements, de découvrir de nouvelles choses. Je vais avoir 30 ans, je suis mûr, j’ai de l’expérience en F1. J’ai presque une centaine de Grands Prix au compteur, j’ai dix podiums. J’ai ce qu’il faut pour comprendre la F1, être performant, essayer de mener une équipe au meilleur résultat."

Qu’a-t-il pu découvrir de la philosophie américaine de sa nouvelle équipe ces dernières semaines ?

"Il y a une philosophie différente de travail. Quand les patrons ont une philosophie américaine, forcément les choses sont différentes. C’est intéressant de voir le côté marketing, les différentes mentalités qu’on a avec les Américains. C’est quelque chose qui m’a séduit quand je les ai rencontrés. Ce n’était pas « on est les plus forts » mais plus « on vient parce qu’on a envie de faire de la course ». C’est quelque chose qui m’a séduit."

Grosjean a aussi été convaincu par l’approche technique, bien différente de celle choisie par Team Lotus, Virgin ou encore HRT en 2010.

"Haas a créé un partenariat technique avec Ferrari très intelligent. Mercedes fait la même chose avec Manor. On a des pièces de qualité, on utilise beaucoup de pièces de Ferrari, toutes les pièces que le règlement nous autorise. S’il y a un problème, Ferrari réagira rapidement. C’est quelque chose qui m’a poussé à rejoindre l’équipe. On devrait avoir moins de problèmes qu’une nouvelle écurie qui arrive en F1. On a le moteur, la boîte de vitesses, la suspension et d’autres pièces de Ferrari. C’est important pour nous, ça nous aide à avoir les ressources en cas de problèmes, d’avancer et d’avoir des pièces sur lesquelles on ne va pas se poser de questions."

Est-ce que tout cela pourrait le mener vers le baquet Ferrari en 2017 ?

"Un jour, on verra s’il y a Ferrari ou pas. C’est sûr que pour chaque pilote, c’est un rêve de conduire pour la Scuderia. J‘ai envie de devenir champion du monde, c’est certain. Maintenant, j’ai 21 Grands Prix avec Haas, c’est une longue saison. On a eu les essais hivernaux, j’ai envie de me concentrer sur ce projet."

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