Grosjean : Lotus est maintenant un top team

Dans quel état d’esprit êtes-vous pour Silverstone ?

« Je pense que nous nous dirigeons vers Silverstone avec plus de confiance. Nous comprenons un peu plus de choses avec la voiture. C’était une bonne chose d’avoir eu très chaud tout au long du week-end à Valence parce que cela nous a permis de travailler et de vraiment analyser les choses. Silverstone est un circuit à très grande vitesse ; je suis convaincu que nous aurons un bon rythme qui devrait aboutir à une bonne course. »

Quels sont vos sentiments au sujet du Grand Prix d’Europe ?

« J’étais très proche de ce qui pouvait être ma première victoire, et à l’endroit de mes débuts en Formule 1 aussi ! Cela aurait été une belle histoire, mais la réalité ne suit pas toujours le scénario voulu. C’était une course fantastique jusqu’à ce que j’ai mon problème. Je me bagarrais avec les champions du monde Lewis [Hamilton], Sebastian [Vettel] et Fernando [Alonso], et j’étais sur le même rythme qu’eux. C’était incroyable pour moi et je suis heureux de la façon dont l’équipe travaille. »

« Nous avons fait un vrai pas en avant à Valence, la compréhension de certains facteurs de performance vont nous aider pour le reste de la saison. Je n’en peux plus d’attendre pour les mettre en application à Silverstone. En fin de compte, nous n’avons pas terminé, mais sans aucune faute de notre côté. J’étais aussi triste que l’équipe. La victoire était à portée, mais il y a encore un écart. Je dois être patient. Je n’ai pas atteint ma première victoire à Valence, mais je suis convaincu que cela va venir. C’est formidable de se battre avec des champions du monde, avec de grandes équipes. Nous sommes maintenant une grande équipe. »

Quelles leçons tirez-vous personnellement de Valence ?

« C’était ma première période sous safety-car en Formule 1, de sorte que c’est une bonne expérience pour le futur et je suis certain que nous serons en mesure d’utiliser cette connaissance la prochaine fois. Mon début de course était bon et j’ai pu utiliser la dynamique que j’avais sur la grille. Beaucoup de personnes disent que je suis trop agressif parfois ; je ne pense pas que je l’ai été cette année. Parfois j’ai fait une erreur, et vous pouvez pointer un manque d’expérience, mais à Valence j’ai montré que j’étais capable d’être agressif quand il fallait l’être, et aussi laisser un certain espace quand il fallait le faire. Lorsque Fernando m’a dépassé à l’extérieur du second virage, je lui ai laissé de l’espace. »

Comment le problème d’alternateur s’est t-il manifesté ?

« Il y avait une alerte sur le volant et je n’arrêtais pas de demander à Ayao [Komatsu, son ingénieur] : ’’Qu’est-ce que c’est ? Qu’est ce que c’est ? Puis-je faire quelque chose ?’’ et il m’a dit de ne pas m’inquiéter de l’alarme. Ensuite j’ai perdu une partie des informations qui s’affichaient sur le tableau de bord, et ce n’était pas facile de conduire, puis j’ai commencé à sentir qu’il y avait un problème avec la voiture et que quelque chose n’allait pas. C’était à peu près un tour et demi avant de m’arrêter, puis soudain tout a coupé ; je ne pouvais même plus utiliser la radio ! Cela signifiait que tout contact avec les ingénieurs était rompu. J’étais coincé en piste et j’ai dû attendre 20 tours sous le soleil avant de pouvoir revenir. »

Comment étiez-vous au bord de la piste, en spectateur improvisé ?

« C’était presque aussi frustrant que quand la voiture s’est coupée ! Je ne pouvais pas discuter avec les ingénieurs pour savoir ce qui avait mal tourné et j’ai dû regarder le reste de la course au bord de la piste ; au moins mon fauteuil était confortable ! Dans ces moments, vous avez juste envie de rentrer aux stands, parler à l’équipe et aider pour le reste de la course. »

Ce sera votre première expérience en Formule 1 sur le nouveau tracé de Silverstone...

« J’ai gagné sur cette piste en GP2 Series l’an dernier, donc je ne suis pas trop mauvais sur la piste ! C’est la même chose pour tout le monde. C’est un défi, mais j’ai un bon feeling. C’est l’une des pistes les plus rapides de l’année. Il y a des virages qui sont légendaires comme l’enchaînement Magotts, Becketts, Chapel. Quelles sensations... c’est un Grand Prix spécial pour notre équipe comme l’usine est proche. Ce sera agréable de voir les employés. Ils font tous un travail incroyable, travaillent toujours si dur. Je vais leur rendre visite après la course et j’espère que nous pourrons y aller avec un bon trophée à leur montrer. »