Grosjean : Je n’étais pas prêt à 23 ans
Lorsqu’il a dû faire ses débuts en F1
Romain Grosjean a eu des débuts particulièrement difficiles en Formule 1, lorsqu’il a dû remplacer en 2009 du jour au lendemain Nelson Piquet Jr suite à l’affaire du scandale de Singapour.
Le Français est revenu sur cet épisode dans l’émission de Laurent Ruquier, "On n’est pas couché", samedi soir.
"On me dit : ’tu as sept Grands Prix pour t’entraîner et en 2010, tu seras dans la voiture’. C’était prématuré pour moi, clairement. J’avais 23 ans. Aujourd’hui, on a des pilotes de 17 ans qui sont prêts pour aller en Formule 1 ; moi, à 23 ans, je ne l’étais pas. Et puis j’étais managé par Flavio Briatore ; il s’est fait bannir de la Formule 1 à la suite de l’histoire de la tricherie de Singapour. J’ai un petit peu fait partie des meubles quand il y a eu remise à zéro. Donc il a fallu revenir," dit-il.
Grosjean a aussi été interrogé sur un autre fait très négatif de sa carrière en F1, l’accident au départ à Spa, en 2012.
"Je travaille avec une psychologue depuis Spa-Francorchamps 2012, une psychologue qui suit beaucoup de sportifs de très haut niveau, et c’est extrêmement intéressant de voir comment on peut comprendre les choses, avancer, se rendre compte des choses avant qu’on les vive."
"Elle m’a rendu plus patient, elle a débloqué en moi pourquoi je prenais les bonnes ou les mauvaises décisions et pourquoi ça n’allait pas comme je voulais."
"A un moment aussi il y a eu la paternité : quand on est un sportif de haut niveau, on a envie de se concentrer sur sa carrière, mais en même temps, être père, c’est la plus belle chose au monde. On peut parler de tout et de rien, mais ça fait de moi un pilote bien meilleur aujourd’hui."
Le Français défendra les couleurs américaines de Haas en 2016. L’occasion de revenir aussi sur sa bi-nationalité, un thème qui fait débat en France actuellement.
"Je suis né à Genève mais je me sens pilote français parce que sur le plan sportif, tout mon parcours a été réalisé en France, et puis parce que je suis culturellement francophone. Mais j’apprécie l’air des montagnes et je me sens davantage Européen que Français ou Suisse."
"Je ne suis ni Grec ni Athénien je suis citoyen du monde, pour citer Socrate. En courant maintenant pour une écurie américaine, je peux prendre plus de recul sur ces considérations cocardières. On voyage beaucoup en F1 et cela ouvre l’esprit."