Grosjean : J’aime bien recevoir mon mini-Romain de la part des fans !

Pourquoi aimez-vous tant le Grand Prix de Suzuka ?

« C’est probablement celui que je préfère pour différentes raisons. La course de 2013 m’a bien sûr laissé un très bon souvenir, car j’ai roulé en tête pendant un bon moment et puis mon ingénieur de piste (Ayao Komatsu) est japonais et c’est donc sa course à domicile. Et puis il y a le public qui est passionné par la F1. Mais ce que j’aime le plus là-bas, c’est ce circuit qui nous propose un énorme défi. Il n’y a pas un seul virage facile sur ce tracé, et on peut être fier de soi lorsqu’on s’est donné à fond là-bas et qu’on a réussi à tirer le maximum de la voiture. »

Et quels sont les défis spécifiques au circuit ?

« C’est le genre de tracé où on n’arrête pas de trouver quelques millièmes chaque tour, et c’est vraiment un circuit particulier sur ce point-là. Le premier secteur est incroyable et après l’avoir passé, on peut respirer un coup… mais pas longtemps. Il n’y a aucune marge d’erreur avec le peu de dégagements qu’il comporte et la piste est assez étroite, particulièrement au sommet de la colline. J’adore. Chaque mètre de ce circuit de Suzuka est spécial et vous défie. Le virage Spoon est fantastique, un vrai bonheur à prendre dans une F1. »

Où peut-on le mieux dépasser ?

« Il y a le premier virage, mais seulement si on sort très bien de la dernière chicane. Le meilleur endroit est toutefois la dernière chicane après la ligne droite et le virage 130 R. Si vous arrivez à prendre une aspiration juste avant la chicane, vous pouvez tenter quelque chose au freinage. Il y a aussi une petite possibilité à l’épingle et peut-être dans Spoon, mais il faut du courage et compter sur la bonne volonté de celui qui vous précède. C’est une piste assez étroite et les dépassements sont généralement difficiles et c’est donc encore plus satisfaisant quand on y parvient. »

Comment pensez-vous que la Lotus E23 se comportera sur le circuit ?

« Suzuka soulignera les bons côtés du châssis et sera certainement un meilleur endroit que Singapour pour exploiter le potentiel de notre voiture. À Suzuka, le pilote peut dans une certaine mesure faire la différence, en particulier dans le premier secteur, alors j’attaquerai très fort. »

Parlez-nous un peu des spectateurs.

« Les fans sont très certainement particuliers et uniques. Suzuka est probablement le seul endroit où, quand on arrive le jeudi, les tribunes sont presque pleines ! Ils repassent la course une, deux, trois fois et les fans restent sur la piste jusqu’à ce que nous-mêmes rentrions. Ce sont des gens très loyaux et fin connaisseurs, et le Grand Prix fait maintenant partie de leur culture. Il faut de toute façon que nous allions courir là-bas parce que j’aime bien recevoir mon mini-Romain de leur part tous les ans ! Fantastique ! »