Force India veut une enquête de la FIA au sujet de Haas
La guerre est proche d’être déclarée
Les performances de Haas à Melbourne ne sont pas passées inaperçues puisqu’en dépit d’un double abandon, les monoplaces américaines étaient quatrième et cinquième en course, en s’étant élancées de la troisième ligne.
Du côté de Force India, ces résultats ne plaisent pas, et l’équipe indienne a tenu à en appeler à la FIA pour régler ces problèmes, alors que son début de saison a été bien plus terne. Ses têtes pensantes se demandent comment Haas peut créer des monoplaces immédiatement rapides.
"La Haas était très rapide l’an dernier ici" déclare Andrew Green, directeur technique de Force India. "Il ne faut pas oublier qu’ils s’y étaient qualifiés dans le top 10 et avaient marqué des points. Ils sont directement rapides, je me demande comment. Peut-être qu’il faudrait y penser..."
"Avec seulement 250 employés, je ne sais pas comment ils font" renchérit Otmar Szafnauer, directeur adjoint de Force India. "Il faut comprendre les détails de ce qu’ils font et ce n’est pas notre cas. Je ne sais pas comment ils font, c’est de la magie."
"Cela n’a jamais été fait en Formule 1. Je ne sais pas comment on fait une monoplace rapide avec les plus petites ressources. Je ne sais pas comment ça arrive. De plus, les pièces aérodynamiques sont censées nous être propres."
Szafnauer poursuit en expliquant que selon lui, il est inconcevable que Haas puisse réussir à faire tourner une équipe avec de tels moyens, et encore moins d’y être performants.
"Pas de soufflerie, pas d’équipe de développement. Je ne sais pas comment quelqu’un qui est ici depuis deux ans et n’a pas de ressources peut produire une voiture. Cela arrive par magie ? Si c’est le cas, je veux la baguette magique."
Szafnauer veut que la FIA clarifie les règles et explique comment elle s’assure que les équipes développent leurs propres pièces aérodynamiques : "Elles doivent nous être propres et on ne peut pas le confirmer sans enquête. On ne le peut pas par les vérifications techniques, car elles nous disent juste si la voiture respecte le règlement."
"Les vérifications techniques ne disent pas si l’idée vient d’eux ou de quelqu’un d’autre, et c’est la question. Peut-être que c’est leur idée, mais c’est suspect. Comment peut-on accumuler ces connaissances sans histoire, sans outils et sans les personnes adaptées ? Il faut des gens, des connaissances et des outils. Si vous n’avez rien, comment faites vous ?"
"C’est difficile d’en parler plus en profondeur sans connaître les détails, et je ne les connais pas. Je me questionne car je ne sais pas comment ça a été fait. Peut-être que c’est fait en respectant les règles, je ne sais pas. Nous aurons à demander à la FIA ce qu’elle en pense. Nous n’avons pas de recul sur cela, la FIA devrait s’en charger."
En donnant un gros coup de pied dans la fourmilière, Andrew Green espère quant à lui réveiller les autres équipes quant aux soupons qui pèsent sur Haas : "Peut-être que les gens vont se demander cela, compte tenu de leur compétitivité actuelle. J’espère que plus d’équipes se poseront la question."