Force India veut réduire à néant l’effet négatif du halo
Une contrainte aérodynamique énorme
En tant que directeur technique de Force India, Andrew Green a été chargé de superviser et diriger l’introduction du halo sur la nouvelle monoplace. Une implémentation qui a débuté tardivement, du fait de l’annonce tardive des spécifications du halo.
"Le règlement final le concernant est arrivé très tard, en fin d’été, et ça a été un défi énorme pour l’équipe que nos ingénieurs ont fantastiquement relevé" explique Green. "C’était un super boulot de réussir ce qu’ils ont fait avec le temps qu’ils avaient et d’y parvenir du premier coup".
"Il a fallu changer beaucoup de choses pour le halo. Le châssis a été renforcé afin de supporter les charges prévues. Il a fallu le faire en visant l’efficience maximale car le poids du halo lui-même et de la structure qu’il implique est conséquent. Le poids minimal de la monoplace a été revu à la hausse mais pas assez pour compenser tous ces éléments".
"Le halo est désigné uniquement pour protéger les pilotes, ce n’est pas un élément aérodynamique, donc son impact sur l’aéro de la voiture est conséquent. Nous avons la possibilité d’ajouter du carénage autour de la structure afin de limiter ses effets mais c’est très compliqué de viser une neutralité aérodynamique".
"Pour le moment son effet est négatif, mais nous cherchons à minimiser son impact et nous espérons le ramener à zéro dans un futur proche. C’est l’un des gros défis qui nous attendent pour le moment. C’est pareil pour tout le monde cependant, et vous ne verrez pas notre solution définitive avant d’arriver à Melbourne".
Green estime que l’intégration de ce halo a coûté pas moins d’un million d’euros à Force India !
L’autre changement aérodynamique est la disparition de l’aileron de requin pour le retour à des capots moteurs plongeants vers l’arrière, même si les règles à ce sujet ont surtout provoqué l’arrivée d’ailerons fins au dessus du capot.
"Cela n’a pas entièrement disparu, il y a une grande partie du capot moteur qui est encore fine mais ça ne va pas aussi loin que l’an dernier. Je n’avais personnellement rien contre l’aileron de requin, je peux voir les raisons esthétiques du retrait du T-wing supérieur et je suis heureux qu’il soit parti, mais les capots moteurs étaient l’une des zones de promotion les plus efficaces".
"Cela réduit un peu la possibilité de développer l’équipe donc j’espère que ça reviendra dans le futur car on pourrait trouver des bénéfices à vendre cet espace. Aérodynamiquement, la différence n’est pas énorme. Je préférerais qu’il soit encore présent mais nous pouvons faire sans".