Les succès de Red Bull justifient la stratégie de Renault
Plus qu’un motoriste...
Le scandale de Singapour 2008 a fait très mal chez Renault et la marque est passée bien proche d’un retrait total de la Formule 1, après la vente de son équipe . Viry-Châtillon s’est néanmoins battue auprès de la direction pour une stratégie de partenariats moteurs qui paye aujourd’hui. Jean-François Caubet revient sur cet élément clé de la poursuite de Renault en F1.
"Le succès de Red Bull est un résultat fantastique parce qu’il y a trois ans nous étions nulle part. On a décidé de continuer avec les moteurs, on s’est battu en interne pour avoir le budget et l’organisation. L’an passé, c’était un bon championnat mais celui-là était le meilleur," déclare Caubet.
"Les employés et le conseil d’administration de notre marque savent que la F1 est importante pour Renault, restait à trouver la bonne stratégie. Quand vous êtes un constructeur, ce n’est pas facile car parfois vous pouvez en vouloir trop et à la première crise, tout s’effondre. Je pense donc que d’être motoriste, avec la meilleure équipe comme Red Bull et pousser la technologie et le partenariat ensemble est une bonne chose. Cela ne fait pas de nous une équipe de F1 mais on existe," ajoute-t-il.
Red Bull s’est longtemps plainte du manque de puissance du V8 Renault mais le moteur apporte tant d’autres avantages que l’équipe a prolongé de cinq ans sa collaboration avec le motoriste français. "Je pense que nous ne sommes pas les plus puissants," avoue Caubet. "Mercedes doit avoir 20 chevaux de plus que nous mais sur la consommation d’essence, la souplesse, le couple et tous les services, je pense que nous sommes les meilleurs."