Force India juge ‘ridicule’ la suppression des garages virtuels

Dans l’optique de réduire les coûts, Liberty Media envisagerait de bannir les ‘garages virtuels’. A chaque course en effet, dans chaque écurie, des ingénieurs restés à l’usine apportent des informations supplémentaires, en temps réel, à l’équipe qui se rend sur les circuits. Liberty Media pense que cette suppression permettrait aussi d’améliorer le spectacle en piste en nivelant le niveau entre écuries.

Mais une telle mesure ne reçoit pas du tout l’approbation des écuries - et même des plus petites.

« C’est une proposition ridicule » a même lancé Otmar Szafnauer, le directeur des opérations de Force India.

« Voici le cœur du sujet : qu’est-ce que cela coûte ? Nous avons déjà un garage virtuel, comme tout le monde. Donc quel coût cela a-t-il ? C’est un coût irrécupérable. S’en débarrasser va en fait coûter de l’argent à tout le monde. Nous avons déjà un garage virtuel. »

En réalité, cette mesure affecterait la compétitivité des petites écuries. Chaque équipe a le droit d’envoyer 60 personnes travailler sur la voiture de course en week-end de Grand Prix. Mais pour des raisons de coûts, Force India laisse davantage de personnel à l’usine. Andrew Green, le directeur technique, était ainsi resté au garage virtuel durant le Grand Prix de France.

« Les gens que nous employons pour travailler dans le garage virtuel sont des personnes que nous payons déjà » continue Otmar Szafnauer. « Andrew Green est notre directeur technique. Il n’est pas payé pour rester assis dans le garage virtuel, mais comme directeur technique. Mais quand il ne voyage pas, il est là-bas. »

« Nous avons aussi des sponsors pour notre garage virtuel. Nous les perdrions donc aussi. Donc il faut se demander ce que cela vous coûte de se débarrasser des garages virtuels. »

Du côté des plus grandes structures, l’opinion est du reste la même. Toto Wolff a qualifié de « très mauvaise idée » la suppression de ces garages virtuels.