Ferrari exige une clarification des règles

Chez Ferrari, on est particulièrement mécontent de ce qui s’est passé hier à Valencia. A vrai dire, la situation derrière la voiture de sécurité a toujours été un peu compliquée, mais hier elle a atteint des sommets rarement atteints.

"Le résultat de ce Grand Prix nous laisse un goût d’amertume dans la bouche," déclare Stefano Domenicali, directeur de la Scuderia Ferrari. "Nous avions toutes les cartes en main pour signer un bon résultat et nous marquons finalement moins de points que lors de notre pire course de la saison, le mois dernier en Turquie. C’est vraiment dommage, car nous avions démontré ce week-end que nous avions fait un grand pas en avant."

"Notre début de course avait été prometteur et puis il y a eu cet épisode malheureux de la neutralisation qui est arrivé au pire moment pour nous, car nos deux voitures venaient de rentrer dans la voie des stands et cela nous a contraints à faire un tour complet derrière la voiture de sécurité. Notre course était définitivement compromise," poursuit Domenicali.

"Sur le plan sportif, nous avons été particulièrement malchanceux. Les quatre voitures qui étaient dans la ligne droite des stands au moment de l’intervention de la voiture de sécurité étaient celles de Vettel, Hamilton, Alonso et Massa. Vettel a réussi à devancer la voiture de sécurité, mais Hamilton n’a pas respecté les lumières jaunes sur la voiture de sécurité et est aussi passé devant elle. Le résultat, c’est que nos deux voitures ont dû faire un tour complet derrière la voiture de sécurité pendant que les autres, à commencer par Button, sont tous rentrés pour changer de pneus," précise encore Domenicali.

Afin de profiter au maximum de cette neutralisation, ces voitures ont été plus vite pour boucler leur tour que ce qui est autorisé par le règlement (le temps imposé est indiqué sur leur volant) et à la fin de la course elles ont eu droit à 5 secondes de pénalité seulement.

"En créant ce genre de précédent, il n’est pas impossible qu’à l’avenir certains puissent préférer prendre une pénalité plutôt que respecter le règlement. Selon moi, ce n’est pas correct. Nous avons déjà abordé cette question avec la FIA afin que cela ne se reproduise plus à l’avenir," ajoute le directeur italien.

"Nous devons faire en sorte que notre sport reste crédible pour les gens qui la font et ceux qui la suivent sur les circuits et à la télévision," conclut Stefano Domenicali.