‘Ferrari est trop italienne’ : Ecclestone critique la gestion de la Scuderia
Et encense celle de Mercedes
Deux manufacturiers ont répondu à l’appel d’offres de la FIA pour la période 2020-2023 : Pirelli, l’actuel fournisseur, et Hankook, la firme sud-coréenne. Pirelli est en position de force, puisque le prochain fournisseur devra construire des pneus 13 pouces uniquement pour 2020, avant de construire des 18 pouces à compter de 2021.
Bernie Ecclestone, du haut de sa longue expérience en la matière, sait d’ores et déjà quel manufacturier la FIA devrait retenir jusqu’en 2023. L’ancien Grand Argentier de la F1 ne cache pas sa préférence pour une stabilité en la matière.
« Pirelli devrait rester. Ils ont mis beaucoup de temps pour atteindre leur niveau actuel. Leurs trois premières années furent très difficiles. Tout manufacturier qui arrivera après eux aura les mêmes difficultés, donc je pense que pour la F1, ce serait mieux si Pirelli pouvait continuer. J’espère personnellement qu’ils continueront. »
Pirelli est une firme milanaise, qui s’est grandement internationalisée. Ferrari est également une firme italienne, mais selon Bernie Ecclestone, Maranello resterait encore trop italo-italien : pour concurrencer et battre Mercedes, Bernie Ecclestone estime que la Scuderia devrait s’ouvrir davantage aux ingénieurs étrangers.
« Ferrari est trop italienne. Je l’ai dit à quelqu’un d’autre l’autre jour : la Scuderia est revenue à une autre époque… »
Bernie Ecclestone fait ici référence à la période de doute de Ferrari, entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, avant l’arrivée de Jean Todt.
« Puis Ferrari a eu Todt qui s’est occupé de certaines choses pour amener Ferrari à ce niveau. Donc Ferrari n’était pas alors trop italienne, et Michael Schumacher dirigeait l’équipe. Donc c’était un peu différent. Je pense que ce type d’organisation leur fait défaut aujourd’hui. »
Selon l’ancien homme fort de CVC, la gestion de Mercedes F1 par la firme allemande, serait de plus bien plus intelligente en donnant beaucoup plus de souplesse au management de Toto Wolff.
« Ferrari a une manière de faire totalement différente de Mercedes, non ? Mercedes a une équipe qui est à 100 % pure, tout ce qu’ils font, c’est de la course auto ; l’écurie Mercedes n’a rien à voir avec le manufacturier. »
« [Le constructeur] Ferrari regarde de près la production des pièces de l’écurie, et adapte ces pièces plus ou moins aux performances des F1. Donc l’écurie est gérée d’une manière différente. »