Ferrari développe sa monoplace le pied au plancher

Il y a quelques semaines la Scuderia nommait le Britannique Pat Fry au poste de directeur technique et le hasard fait bien les choses puisque c’est en Grande-Bretagne que Ferrari a signé sa première victoire de la saison.

"Le pays n’a pas d’importance," déclare Pat Fry. "Nous avions réduit l’écart avec les meilleurs au Canada et puis à Valence, deux circuits qui convenaient aux caractéristiques techniques de notre voiture. Mais le circuit de Silverstone représentait pour nous un challenge plus important. Cela ne modifiera pas notre approche de la prochaine course. Cette victoire démontre seulement que nous avons compris nos problèmes et que nous avons pris la bonne direction. Nous allons continuer à développer la voiture le plus rapidement possible et c’est très important, car cela aura aussi des effets sur notre travail pour la voiture de l’année prochaine."

La Ferrari 150 a donc encore évolué avant ce week-end allemand. "Nous avons quelques évolutions pour la course de ce week-end au Nurburgring et d’autres pour la suivante en Hongrie. Nous allons mettre la pression sur le développement avant la pause estivale," poursuit Fry.

Que pense Fry du circuit du Nurburgring ? "Dans un sens, on pourrait le comparer à celui de Silverstone. Il y a en effet de longs virages, même s’ils sont plus lents qu’à Silverstone. Bien équilibrer la voiture pour ces virages sera un peu plus compliqué, car c’est un tracé qui nous conviendra moins que ceux de Montréal et de Valence. Pirelli nous fournira encore ses gommes médiums et tendres et cela devrait nous convenir sur ce circuit. Plus tôt cette année, à Barcelone par exemple, nous avions eu des difficultés avec les pneus durs, mais nous avons progressé depuis lors et nous avions un très bon rythme en pneus durs la semaine passée à Silverstone."

Les dépassements seront-ils nombreux ce week-end en Allemagne ? "On ne peut pas en être certain avant de faire rouler les voitures sur le circuit. Ce week-end au Nurburgring, la zone du DRS est placée de telle façon que les pilotes devront se rapprocher d’un concurrent dans le virage rapide qui précède la ligne droite de derrière et cela ne sera pas facile pour eux de se rapprocher à moins d’une seconde avant d’arriver dans cette zone. Les dépassements devraient donc être aussi difficiles qu’à Silverstone et donc beaucoup moins aisés qu’à Montréal et à Valence," ajoute Fry.