Fernando Alonso répond à ses fans (Partie 2)
Séance Twitter
Voici la 2ème partie de la séance de questions - réponses menée par Fernando Alonso sur Twitter.
Pourquoi certains pilotes ont-il mal au cœur dans les simulateurs ?
C’est une réaction de l’esprit. Quand un pilote travaille dans le simulateur, l’image diffère un peu de ce que la mémoire a enregistré comme force associée dans cette situation au volant dans la réalité. L’esprit reçoit donc une stimulation qu’il n’attend pas et réagit en se protégeant. Dans ce cas, sa protection vient en provoquant des nausées.
Quelle est la routine d’une journée de course ?
Si on prend un départ à 14h, je commence en général par le petit déjeuner à 8h30, j’arrive au circuit à 9h. Des évènements sponsors ont lieu à 9h30, à 10h30 on prend le déjeuner. A 11h, c’est la réunion stratégique. A 12h20 c’est la parade des pilotes. On se prépare à 13h, puis on va en grille avec la voiture à 13h30.
Comment voit-il la saison après son abandon à la dernière course ? Et ses chances pour la suite ?
C’est toujours bon. Mes chances sont toujours intactes. Aussi, les statistiques montrent qu’un pilote est victime en moyenne de deux à trois abandons par saison. Par conséquent, il serait logique que j’abandonne encore une fois. Ce ne serait pas illogique ni surprenant. La saison est très longue, nous n’avons complété que deux Grands Prix ! Rosberg a abandonné en Australie, moi en Malaisie… Cela arrive à tout le monde.
La F138 peut-elle gagner sans conditions extraordinaires comme la F2012 l’an dernier ?
Toute victoire demande une performance extraordinaire. J’espère que cette année j’aurais encore la chance de gagner des Grands Prix.
Pourquoi a-t-il pensé qu’il était meilleur de rester en piste avec son aileron cassé à Sepang ?
Une fois vu le résultat, avec le recul, c’est facile de dire qu’il aurait été préférable de rentrer. Mais nous avons dû prendre cette décision en l’espace de quelques secondes. Sur le moment nous pensions que je pouvais rester en piste un tour de plus pour profiter encore plus de l’arrêt (en mettant des slicks). Dans tous les cas, les simulations montrent que j’aurais terminé neuvième ou dixième si je m’étais arrêté à la fin du premier tour. Je n’ai donc pas perdu grand-chose. Le problème n’était pas de rentrer, les dommages étaient faits et nous essayerons d’éviter les collisions dans le futur.
A quoi a-t-il pensé quand l’aileron s’est affaissé sous ses roues ?
Je pensais à ne pas m’accrocher avec Webber. Mes pneus avant n’étaient plus au contact du sol, j’étais lancé à 280 km/h, et je risquais d’emporter Mark. Cela aurait été très dangereux. Heureusement, la voiture est allée tout droit sans le toucher.
A-t-il parlé à Mark depuis que ce dernier a évoqué cet épisode sur le podium ?
Je parle souvent à Mark. Je le remercie d’avoir parlé de moi sur le podium et j’espère que nous partagerons encore de nombreux podiums à l’avenir.
Quelle a été sa période la plus difficile en F1 ? McLaren en 2007, Minardi en 2001 ou Benetton en 2002 ?
La période la plus difficile a été la saison 2002 lorsque j’étais pilote d’essai chez Renault. En occupant ce poste, je suivais les courses de l’extérieur ou à la télévision et cela fait de cette saison 2002 la plus dure de toute ma carrière.
Quel est son plus grand objectif en F1, celui qui restera dans sa mémoire lorsqu’il prendra sa retraite ?
Lorsque j’ai débuté en F1 je voulais devenir champion du monde et j’ai atteint cet objectif. Lorsque je prendrai ma retraite, je pourrai crier : je l’ai fait !
Va-t-il rouler dans une autre catégorie après son retrait de la F1 ?
C’est quelque chose que je n’ai pas encore décidé. Cela dépendra de mon état d’esprit lorsque cela arrivera et de ma situation personnelle… ce qui est certain en revanche, c’est que si je décidais de continuer dans le sport automobile, ce serait plus pour m’amuser que pour autre chose. Nous verrons bien, car il me reste encore beaucoup de F1 à faire dans ma vie.
Va-t-il terminer sa carrière chez Ferrari ?
Oui, c’est ce que je vais faire. C’est la meilleure équipe du monde, il n’y a rien au-dessus de Ferrari.