Fernando Alonso n’a pas besoin d’amis au travail

Sur la piste, tous les autres sont des rivaux potentiels

Par Franck Drui

18 août 2016 - 17:44
Fernando Alonso n'a pas besoin (…)

En Formule 1, il est rare de vivre une réelle amitié entre coéquipiers et il arrive bien souvent que le caractère ambigu des relations entre pilotes au sein d´une même écurie soit difficile à gérer, en particulier quand la voiture mise à disposition est la plus compétitive du plateau.

Dans ce cas, même les ententes les plus cordiales peuvent se dégrader au point que les deux pilotes gâchent leur course, à l´instar de Lewis Hamilton et Nico Rosberg, qui ont fait perdre des points à Mercedes plus d´une fois depuis le début de leur collaboration, comme à Barcelone, où ils se sont tous les deux sortis de la piste, ce qui a donné lieu à un double abandon pour les Flèches d´Argent.

Très peu de pilotes dans l´histoire de la catégorie reine peuvent se vanter d´entretenir une entente cordiale, voire amicale : la rivalité et la soif de victoire que chaque pilote a au fond de lui débouche souvent sur des tensions palpables dans les garages et sur la piste. Pour illustrer cette exception dans le paddock, le duo Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen est toujours cité en exemple.

De manière générale, selon Fernando Alonso, l´amitié avec son coéquipier n´est pas une nécessité. Son type de relation idéal au travail est un compromis entre frictions et camaraderie.

L’Espagnol ne peut que retenir une leçon de son expérience houleuse avec Lewis Hamilton, lorsqu´ils roulaient tous les deux sous les couleurs de McLaren en 2007. Les deux pilotes, en lice pour devenir champion du monde cette année là, ont trop voulu tirer la couverture de leur côté respectif, et le résultat fut des plus rageants : c´est Kimi Räikkönen qui remporta le championnat… pour seulement un point de mieux que chacun des deux pilotes McLaren !

Depuis, Alonso affirme avoir « mûri son approche. »

« C´est beaucoup plus important de soigner ses relations avec les mécaniciens et les ingénieurs… de son propre côté du garage » s´empresse-t-il d´ajouter.

Car malgré le fait qu´il se soit assagi, le natif d´Oviedo n´oublie pas que son coéquipier est aussi un rival pouvant se mettre en travers du chemin de la victoire.

« Il est certes important, pour nous les pilotes, d´avoir un respect mutuel et de le montrer. Nous roulons tout de même à 300 km/h côte à côte. Par contre, que l´on soit l´ami de son collègue ou pas, ça ne change rien. »

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