Et si... Ayrton Senna avait piloté pour Brabham

Il s’en est fallu de peu

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12 janvier 2014 - 17:23
Et si... Ayrton Senna avait piloté (...)

Nous sommes en 1983, et un jeune pilote du nom de Ayrton Senna commence à se faire remarquer des directeurs d’équipe en Formule 1. Un an après avoir rencontré Frank Williams parmi les spectateurs d’une course de Formule Ford 2000, le Brésilien parvient à ses fins et le directeur de l’équipe éponyme lui offre un essai au volant de l’une de ses voitures. Rapide, Senna ne peut pas lutter face à Jonathan Palmer, protégé de Williams, pourtant moins rapide. Cette performance lui ouvre l’opportunité d’essayer des F1 de pointe, puisqu’il est invité par McLaren pour un test face à d’autres jeunes pilotes, Martin Brundle et Stefan Bellof.

Là encore, le jeune Ayrton se met en valeur puisque, non content de battre ses adversaires à plates coutures, il se montre plus rapide que le pilote titulaire, John Watson. De fait, même si les top teams le considèrent encore comme un débutant, son profil et ses exploits font grand bruit et il obtient des essais à la fin de l’année 1983 avec Toleman et Brabham. Et bien que la première fut celle qui le fit signer ses grands débuts dans la discipline, c’est pourtant chez Brabham que son chemin se dirigeait.

Senna représente tout ce dont Brabham à besoin : il est jeune, il est talentueux, il a une personnalité bien affirmée et surtout, il possède des origines italiennes suffisantes pour satisfaire Parmalat, sponsor de l’équipe. Comprenant qu’on va lui mettre dans les pattes un concurrent plus qu’ennuyeux, Nelson Piquet prévoit de se rendre au siège de Parmalat et fait pression sur Bernie Ecclestone pour ne pas engager son compatriote. Senna aura l’opportunité de tester la Brabham mais sera deux secondes plus lent que Piquet, qu’il soupçonnera d’avoir donné des consignes aux mécaniciens pour dérégler sa monoplace.

Piquet avouera lui-même avoir empêché la signature du contrat, et poussé Ecclestone à recruter Teo et Corrado Fabi, nettement moins dangereux pour lui et dont la nationalité italienne satisfaisait amplement Parmalat. Un choix qui aura, à long terme, porté un plus gros préjudice à Brabham qu’à Senna. Car même si le Brésilien aurait sûrement été un candidat à la victoire dès ses premières courses au volant d’une Brabham BT-53, ses performances au volant de la Toleman l’ont directement propulsé chez Lotus, où il remporta sa première course au début de la saison 1985.

1984 et 1985 furent les deux dernières bonnes saisons de Brabham. Nelson Piquet parti, les performances déclinèrent et pire, c’est au volant d’une Brabham qu’Elio de Angelis trouva la mort en 1986. Deux ans plus tard, Bernie Ecclestone vend l’écurie à Alfa Romeo qui la revend presque immédiatement. De fait, elle ne participe pas à la saison 1988 et quand elle revient, elle n’est que l’ombre d’elle-même. BMW est également parti et la lente agonie débute pour l’écurie qui fermera définitivement ses portes à la fin de l’année 1992.

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