Ericsson : Les ’chaises musicales’ désavantagent les petites équipes
Même si c’était amusant
Si beaucoup ont critiqué le manque de spectacle en qualifications du fait du nouveau format introduit à Melbourne, Marcus Ericsson estime pour sa part que les ‘chaises musicales’ sont un coup dur pour les petites écuries, les obligeant à entamer leurs réserves de pneus pour tenter de progresser dans la hiérarchie du week-end.
« Je crois qu’en Chine, l’an dernier, j’étais sur le point d’être éliminé en Q1 mais je suis parvenu au dernier moment à signer un chrono qui m’a permis d’accéder à la Q2. Et ensuite, j’ai bouclé un tour parfait pour me retrouver en Q3 », déclare ainsi le pilote Sauber.
« Maintenant, avec le nouveau format, les petites équipes qui espèrent se battre pour la 15e place sont fichues en Q2. Il y est impossible de signer un chrono fantastique et se retrouver contre toute attente en Q3, parce qu’on n’a plus les pneus qu’il faut en Q2. Pour moi, c’est l’un des problèmes : les plus grandes équipes peuvent rester en retrait, chausser un train de pneus en Q1 et être tranquilles. »
« Je pense que les écarts entre les petites équipes et les meilleures écuries sont en train de s’accentuer avec ce format, mais je ne crois pas que c’était l’objectif. Je pense au contraire que l’intention était de les resserrer. »
Si Ericsson s’est qualifié 16e à Melbourne, il admet cependant que cette première expérience des ‘chaises musicales’ n’a pas été si mauvaise.
« Tout d’abord, c’était bien plus stressant : nous avons dû monter pas moins de trois trains de pneus en huit minutes. Ensuite, nous n’avons pas le temps de regarder les données ou quoi que ce soit parce qu’il faut sortir et signer un chrono, revenir directement au garage, changer les pneus et repartir. Depuis le cockpit, je ne savais pas véritablement ce qui se passait. J’essayais simplement de boucler mon tour et de me dépêcher de rentrer aux stands et, en fin de Q1, j’ai pu commencer à respirer. Je pense que c’était assez amusant, mais le problème reste que ce format désavantage grandement les petites équipes. »