Encore et toujours, les Pirelli seront au centre de l’attention de Haas en Chine

Ce sera plus difficile qu’à Bahreïn

Par Alexandre C.

11 avril 2018 - 14:41
Encore et toujours, les Pirelli (...)

Le Grand Prix de Chine se tiendra une semaine seulement après le Grand Prix de Bahreïn, en lieu et place de la traditionnelle coupure de deux semaines. Après un Grand Prix de Bahreïn plutôt spectaculaire, il s’agit d’une bonne nouvelle pour les fans… mais aussi d’un sacré défi logistique pour les écuries, notamment les plus petites.

Günther Steiner, le directeur de Haas, confirme qu’il n’est « pas facile » pour son écurie d’enchaîner deux rendez-vous de suite, « en particulier au début de la saison. »

« C’est plus difficile parce que vous avez un nombre limité de pièces de rechange, donc il faut faire très attention à ce que vous envoyez à Bahreïn, pour qu’il vous reste assez de pièces pour la Chine. Cela implique que notre personnel travaille beaucoup. »

En Chine comme ailleurs, une des clefs du succès sera le fonctionnement des pneus dans leur bonne fenêtre. Est-ce toujours aussi malaisé cette saison ?

« C’est toujours un défi » regrette Günther Steiner. « Je pense que nous en savons un peu plus sur ce point, mais surtout grâce à l’expérience. Nous nous appuyons sur notre base de données. C’est toujours le plus gros projet relatif à l’ingénierie que nous devons régler en un week-end. »

« Le fait que Pirelli emmène le pneu tendre et les ultra-tendres [en sautant les super-tendres] n’est pas un gros problème, il faut juste s’y adapter. A quel point l’écart entre les composés sera élevé ? Nous le trouverons une fois sur la piste. Normalement il y a de gros écarts de toute façon entre les hyper-tendres et les ultra-tendres. C’est toujours un défi en termes d’ingénierie mais peu importe, il est toujours difficile de faire fonctionner les pneus dans la bonne fenêtre et d’en tirer le maximum. »

A Melbourne, la FIA et la FOM n’ont guère aimé le manque de dépassements, au point d’organiser des réunions d’urgence sur ce point. Qu’est-ce que Günther Steiner ferait à l’heure actuelle pour augmenter le spectacle en piste ?

« Nous ne devrions pas juger une saison après seulement deux courses, attendons d’en disputer quatre, parce qu’il ne faudrait pas arriver à une conclusion dès le début de saison. Travailler pour faciliter les dépassements est une bonne idée, mais évitons toute réponse hâtive. Quand nous le faisons, malheureusement, nous créons toujours plus de problèmes qu’avant. »

« Le prolongement des zones DRS améliore la situation mais de manière marginale. Cela ne compensera jamais le fait d’avoir des voitures davantage aptes à se dépasser. »

Le problème des turbulences aérodynamiques quand une voiture en poursuit une autre, est sans doute le point majeur qui empêche nombre de dépassements.

« Quand vous suivez une autre voiture, pour résumer, l’aileron avant perd toute propriété aérodynamique, donc vous perdez de l’appui à l’avant, ce qui vous fait sous-virer de partout » explique Günther Steiner.

En Chine, sans surprise, le directeur de Haas explique que les Pirelli seront encore une fois le casse-tête du week-end.

« Trouver la bonne fenêtre de fonctionnement des pneus est toujours difficile, c’est un défi sur chaque piste. Normalement notre voiture préfère quand il fait chaud, donc Shanghai ne va pas faire partie de nos circuits favoris. Nous travaillerons dur pour les faire fonctionner. »

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