En réussite à Interlagos, Grosjean entend confirmer à Abu Dhabi
Mais rattraper Renault sera quasiment impossible
Haas a quelque peu relevé la tête au Brésil : après avoir manqué ses rendez-vous à Austin et à Mexico, l’écurie américaine a placé ses deux voitures dans les points à Interlagos. L’écart avec Renault (24 points) condamne cependant, sauf surprise, Haas à la 5e place du classement des constructeurs.
Romain Grosjean vient de réussir son meilleur Grand Prix du Brésil, et peut ainsi aborder le Grand Prix d’Abu Dhabi, dernier de la saison, dans un état d’esprit plus positif.
« C’est formidable. C’est ce que nous voulons pour ces deux dernières courses : mettre les deux voitures dans les points. C’est génial pour l’équipe. Notre week-end fut vraiment bon au Brésil. Pour le futur, il nous faut comprendre ce qui est arrivé à Mexico et à Austin, comprendre pourquoi ça ne s’est pas passé comme prévu. Mais j’étais très heureux du Brésil. »
Le Grand Prix d’Abu Dhabi est un écrin spectaculaire pour la fin de saison : la course commence au crépuscule et finit la nuit…
« C’est ce qui le fait ressortir dans le calendrier : le spectacle, la vue d’ensemble, le fait que vous commencez le jour et finissez la nuit. Et c’est la finale de la saison depuis quelques années aussi. C’est un rendez-vous très sympathique avec de superbes infrastructures » poursuit Romain Grosjean.
Le pilotage est-il vraiment affecté par la tombée de la nuit ?
« Il change un petit peu. Et c’est pourquoi les EL2 sont si importants à Abu Dhabi. C’est la seule session où vous aurez les mêmes conditions qu’en qualifications et en course. Il faut faire votre travail à ce moment. »
« Le plus difficile à Abu Dhabi, c’est le changement de conditions entre les EL1 et les EL2. Vous n’avez qu’une session en fait qui est représentative de la course et des qualifications, et c’est les EL2. En EL1 et en EL3, il fait chaud. Donc vous n’avez qu’une heure et demie pour déterminer les meilleurs réglages. »
Les trois secteurs du circuit sont assez dissemblables… Les réglages ne deviennent-ils pas dès lors un casse-tête ?
« Il s’agit toujours de trouver le meilleur compromis pour être le plus rapide. Il vous faut trouver où vous pouvez gagner du temps. C’est la clef. Vous n’allez jamais être à la perfection dans chaque virage, mais vous pouvez essayer d’être aussi bon que possible sur un tour. »
« J’aime assez le premier secteur, des virages 1 à 3. Ce peut être amusant. »
Le meilleur souvenir de Romain Grosjean à Abu Dhabi est enfin plus inattendu : le Français ne cite pas sa bataille contre Lance Stroll l’an dernier mais sa victoire « en GT1, en 2010 avec Matech Competition. »
« C’était ma première victoire en GT World Championship, pour ma première course avec l’équipe. C’était un assez bon moment quand j’ai gagné et pris la tête du championnat. »