En F1, on ne prête qu’aux riches

Ce sont les sponsors qui financent en grande partie le championnat de F1 et les onze équipes qui y participent. Mais les sponsors sont de plus en plus difficiles à trouver, du moins pour les équipes les plus modestes.

“Je pense que la tendance depuis quelques années et qui se poursuit encore aujourd’hui est qu’il est difficile de trouver de nouveaux sponsors,” admet Monisha Kaltenborn, la directrice de l’équipe Sauber. “Si une situation sur laquelle toutes les équipes devraient se pencher collectivement. Nous devons comprendre pour quelle raison nous attirons si peu de sponsors.”

Pour les équipes les plus puissantes, la situation est très différente. Tout le monde a l’air très heureux du succès populaire de la F1 et rien ne semble trop cher pour les sponsors.

“Il y a quelques années, cinq sept ou dix ans, un partenaire arrivait chez nous et nous disait que la première année allait servir à apprendre et que les choses sérieuses devaient commencer dès la deuxième année du partenariat et que le retour sur investissement devait s’amplifier. Ce n’est plus d’actualité aujourd’hui, il faut qu’il y ait des résultats dès le jour de la signature du contrat, mais nous sommes à l’aise avec ça,” affirme Ekrem Sami, le directeur du marketing chez McLaren.

Selon Juan Manuel Cendoya, le vice-président de la banque espagnole Santander, l’association avec Ferrari est très fructueuse. “Nous évaluons toujours nos investissements et lors des cinq dernières années, le rapport a été d’un pour cinq, c’est-à-dire que lorsque nous investissons un euro, nous recevons en retour une amélioration de notre image de marque d’une valeur de cinq euros.”

Est-ce mieux de sponsoriser une équipe ou une course comme Santander le fait aussi ? “Nous sommes heureux de sponsoriser quelques courses, mais nous sommes encore plus heureux de travailler avec une équipe, car lorsqu’on fait ça, on peut ressentir ce qu’est vraiment la F1. On ressent les émotions procurées par la F1, les émotions d’une course, les émotions du dernier tour et celles que l’on ressent au départ,” ajoute Juan Manuel Cendoya.

Cette année, l’équipe McLaren a reçu 195 millions de dollars de la part de ses différents sponsors et 97 millions de la FOM, soit sa part des droits commerciaux générés par le championnat. A l’autre bout de l’échelle, Marussia disposait cette année d’un budget de 83 millions dont 30 millions qui venait de ses sponsors et le reste qui est venu de la poche des actionnaires de l’équipe.