Ecclestone soutient l’ultimatum de Marchionne contre Liberty Media

Et critique une fois de plus les Américains

Par Alexandre C.

22 mars 2018 - 11:30
Ecclestone soutient l'ultimatum de

Bernie Ecclestone n’a jamais apprécié que Liberty Media décide de le mettre sur la touche. Par conséquent, l’ancien magnat de la F1 revient régulièrement à la charge dans les médias pour contester la vision du sport qu’ont les Américains.

Liberty Media doit faire face à de réelles difficultés dans le cadre de la renégociation des accords Concorde. Sergio Marchionne, le patron de Fiat, a menacé de retirer Ferrari de la F1 si les privilèges historiques des Rouges étaient remis en question.

Bernie Ecclestone a récemment rencontré Marchionne à Genève, et les deux hommes semblent en parfaite concorde au sujet de l’ultimatum posé par Ferrari.

« C’est facile d’imaginer notre conversation puisque comme toujours avec Sergio, il y avait une parfaite convergence entre nos points de vue. »

« Je rêve aussi d’un monde avec 20 équipes différentes et 20 moteurs différents. Mais c’est une utopie. Peut-être que Liberty Media pense à faire des choses que je ne pouvais imaginer. »

Liberty Media pourrait être tentée d’aller au bras de fer avec Sergio Marchionne, mais Bernie Ecclestone conseille aux Américains de ne pas tenter le diable.

« Marchionne est quelqu’un qui fait ce qu’il dit et qui ne regarde pas en arrière. Liberty Media devrait donc être prudent. »

« J’ai été proche de Ferrari depuis l’époque d’Enzo. La F1, ou ma F1, était une entreprise qui distribuait de larges dividendes à ses actionnaires. Bien sûr, il y avait toujours des disputes et des discussions, mais à la fin, nous nous en sortions de notre mieux. »

« Marchionne connaît ma position. Sergio sait que je serai toujours là, peu importe ce qu’il demande. Nous avons discuté de beaucoup de sujets. »

Bernie Ecclestone a décidé d’attaquer en outre Liberty Media sur sa gestion budgétaire de la F1, alors que les revenus sont en chute après une série d’investissements de long terme.

« Beaucoup des contrats existants ont été passés par moi, et Liberty Media a hérité de ces accords. A mon époque, il y avait de l’argent. »

Pour autant une bonne partie de cet argent était distribuée de manière inégalitaire à Ferrari sous forme de bonus.

« Ce n’est pas un bonus » rétorque Bernie Ecclestone. « C’était un prix pour récompenser leur participation, parce que Ferrari est en F1 depuis le début de ce sport. Je n’ai jamais rien gaspillé. Quand j’ai donné de l’argent, c’était toujours pour une raison. »

Un dernier point crispe Bernie Ecclestone : la disparition des grid girls.

« Cela semble incompréhensible. Bannir les grid girls, ce n’est pas une idée brillante. »

« Je ne vois pas beaucoup de choses positives dans la gestion de Liberty Media. Je vois qu’ils ont gaspillé beaucoup d’argent. Ma FOM ne comptait jamais plus de 30 employés. C’était une petite structure, mais une structure efficace. »

Liberty Media a au contraire embauché du personnel jusqu’à atteindre la barre des 150 salariés.

« Ce n’est probablement pas nécessaire » conclut Bernie Ecclestone. « A moins qu’ils soient capables de générer 3 ou 4 fois plus d’argent que moi en peu de temps. »

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