Ecclestone sait qu’il aura du mal à avoir l’aide des top teams
Alors il ira taper plus haut
Bernie Ecclestone a donc lancé l’idée : que les grandes équipes acceptent de revoir leurs accords commerciaux actuels afin de favoriser une meilleure redistribution des revenus. Mais le problème est bien là. Comment convaincre les grandes équipes ?
Chez Mercedes on ne semble pas prêt à faire de concessions.
"Nous avons dépensé plus de 100 millions d’euros pour développer un nouveau moteur et même avec trois clients nous perdons de l’argent sur chaque moteur vendu," lance Lauda. "Comment accepter de revoir nos revenus à la baisse dans ces conditions ?"
Marco Mattiacci est encore plus radical : pas question de revenir sur les privilèges accordés à Ferrari dans les accords actuels.
"Ce qu’il faut faire c’est augmenter les revenus globaux. Le but n’est pas de partager différemment un gâteau mais bien d’augmenter la taille du gâteau."
Cette phrase de l’Italien a d’ailleurs suscité la colère de bon nombre de patrons d’équipe. "Mattiacci, ou comment rendre les riches encore plus riches," déclarait l’un d’entre eux. "A ce niveau là ce n’est même plus de la frustration devant tant de stupidité. En attendant de gonfler le gâteau, les autres crèvent."
Ecclestone sent bien que la situation risque d’être rapidement bloquée par les patrons des grandes équipes. Il est prêt à aller taper plus haut, directement chez les constructeurs.
"Je pense que c’est probablement ce qui va arriver. A leur place, j’essayerais de sauver le sport et de venir nous demander comment nous aider."
"Dans l’ancien temps, on se réunissait autour d’une table et on disait oui ou non. Et quand il y avait un problème, on le réglait. Mais aujourd’hui personne n’est d’accord, même s’ils le voulaient. Le problème c’est qu’ils doivent tous rendre des comptes. Autant aller voir directement ces personnes."