Ecclestone s’attendait à une hécatombe en début de saison

Bernie Ecclestone a révélé qu’il avait lui aussi eu peur d’un scénario catastrophe en début de saison, d’une hécatombe au niveau des abandons. Il faut dire que les essais privés hivernaux avaient été peu rassurants, seules les Mercedes réussissant, une fois sur 2, leur simulations de course.

"J’ai pensé que cela allait être bien pire que tout ce nous avions déjà connu en F1. J’ai aussi pensé que les voitures n’allaient pas être fiables et que la moitié du plateau abandonnerait," explique le grand argentier de la F1 au magazine Forbes.

Très critique de la nouvelle règlementation, Ecclestone n’en reste pas moins admiratif de la technologie.

"Au final, les ingénieurs ont réussi à relever un incroyable pari technique. J’ai vu de près un moteur Mercedes l’autre jour et j’ai dit que j’aimerais en acheter un. C’est une œuvre d’art, une sculpture, c’est fantastique."

Le manque de bruit a toujours du mal à passer par contre. "C’est comme pour beaucoup de choses, il y a des effets secondaires. Nous aurions pu éviter cela avec plus de tests avant d’introduire ces moteurs. Les gens qui ont conçu ces règles n’ont pas eu conscience des effets secondaires. Même chose pour les gens qui les ont produit."

"Pourquoi ? Parce qu’ils n’en ont jamais construit un semblable auparavant. Ces moteurs sont des prototypes. J’avais même dit à un moment de reporter leur arrivée d’une année, afin de les tester en piste et entendre comment ils sonnaient."

Ces règles sont nées sous l’ère Mosley. "Max a lancé le sujet mais ce n’est pas lui qui écrit les règles. Son idée était d’avoir un plus petit moteur, qui correspond à ce que les constructeurs produisent pour les voitures de route. C’était l’idée de Max pour retenir les constructeurs et en séduire d’autres. Mais il ne réalisait pas ce que donnerait ces règles en termes de bruit. Personne en fait n’a réalisé."