Ecclestone fier d’avoir fait de la F1 un sport mondialement reconnu
Il a su signer avec de nouveaux pays
Bernie Ecclestone est particulièrement fier d’avoir su faire croitre la Formule 1, au point d’en faire l’un des sports les plus suivis de la planète.
Le secret de l’ancien grand argentier ? Avoir signé avec de nouveaux pays dans les années 90 et 2000, afin de donner un véritable statut global à la F1. Même si cela a parfois été critiqué puisque nombre de pays, en Europe notamment, ont perdu leurs courses.
"Ce sport est réellement devenu mondial. Nous allons partout, et la discipline a permis de mettre sur la carte du monde des pays que personne ne connaissait avant que nous décidions d’y aller pour un Grand Prix," raconte Ecclestone à L’Equipe.
Et même s’il a été écarté de la direction de la F1, Ecclestone reste un grand fan.
"Je ne manque pas un Grand Prix. Je n’en ai jamais manqué aucun, même si je n’allais pas sur toutes les épreuves. Et je n’irai plus sur toutes. Les gens, désormais, sont différents de ce qu’ils étaient. Ils ne sont plus très proches de moi."
"Je trouve cette saison particulièrement intéressante," admet le Britannique de 87 ans.
"Pendant des années, j’ai entendu les gens se plaindre de l’ennui que générait la Formule 1, que j’avais vendu un produit de mauvaise qualité, comme si les gens avaient acheté un ticket pour les Rolling Stones mais sans Mick Jagger. Je suis ravi que les choses se déroulent aujourd’hui ainsi et je me régale sur ces premières courses. Le produit est bon."
La Formule 1 revient toutefois peu à peu dans des pays traditionnels. Dont la France, un souhait de Bernie Ecclestone, qui a signé avec le Paul Ricard.
"La France est importante. Je n’ai jamais été particulièrement fan de Magny-Cours. Après, le Paul Ricard m’a longtemps appartenu. Il est désormais dans les mains du trust familial après que mon ex-épouse, à qui je l’avais cédé, l’a transmis aux enfants au travers de ce trust."
"Lorsque les gens du GP de France m’ont approché avec ce projet, j’ai soutenu. Car je savais ce que valait cette piste. J’ai travaillé à la rendre moderne il y a plus de vingt ans. Il y a eu plusieurs tentatives auparavant. Mais il fallait un projet solide. Lorsque la région est venue il y a deux ans, cela tenait la route. Le Paul Ricard, lui, attendait. Il pouvait le faire car les structures sont, elles aussi, solides."
Ecclestone sera présent pour le retour du Grand Prix de France et évoque un regret au sujet du circuit varois.
"Évidemment. Ma femme m’avait demandé de ne pas lui donner le Paul Ricard. À l’époque, je ne l’avais pas écoutée. Aujourd’hui, je pense que cela aurait peut-être été bien. J’aurais aimé gérer cette piste."
L’ancien patron de la F1 se félicite de l’arrivée probable de Miami, un projet sur lequel il a travaillé. Il aurait toutefois aimé qu’un autre projet aboutisse : faire revenir la F1 sur le continent africain.
"Il manque l’Afrique pour la Formule 1. J’y ai beaucoup travaillé. J’ai pensé au Cap. Mais il était délicat pour les hommes politiques qui ont besoin d’hôpitaux, d’écoles, d’eau courante de dire qu’ils allaient dépenser de l’argent pour des F1."