Ecclestone estime que la FIA a aidé Ferrari à gagner

Tonton Bernie a un avis sur tout

Par Emmanuel Touzot

28 octobre 2017 - 10:50
Ecclestone estime que la FIA a (...)

Bernie Ecclestone célèbre son 87e anniversaire, le premier depuis qu’il a été démis de ses fonctions, mais il n’a rien perdu de son sens de la punchline et de la polémique. Aujourd’hui, "Tonton Bernie" estime que la F1 et les autres équipes ont toujours aidé Ferrari, dans toutes les situations.

"La F1 est Ferrari et Ferrari est la F1" reprend Ecclestone avec une formule qu’il a déjà utilisée par le passé.

"Aider Ferrari a toujours été la chose la plus intelligente à faire. Cela a toujours été fait au fil des réglementation techniques. Les équipes sont importantes pour la F1 mais Ferrari l’est encore plus. Beaucoup de choses ont été faites au fil des ans pour aider Ferrari à gagner".

Ecclestone a tenu à préciser ses accusations, dédouanant Charlie Whiting au passage.

"Charlie a toujours fait ce qu’il avait à faire. Mais Max [Mosley] a souvent aidé Ferrari et moi aussi je voulais qu’ils gagnent. Il peut y avoir une saison remportée par d’autres mais même les autres équipes ont un intérêt à lutter contre une Ferrari compétitive. C’est une chose de gagner contre une Sauber et une autre de gagner contre une voiture rouge".

L’ancien patron de la F1 ne veut pas se prononcer sur le regain de forme de la Scuderia cette saison puisqu’elle a lutté pour le titre pour la première fois depuis un bon nombre d’années. Néanmoins, il avoue ne pas savoir mais lance une opinion.

"Ils ont certainement eu de l’aide avec les moteurs. C’est pareil pour Mercedes que pour les autres, un championnat gagné contre Ferrari vaut toujours plus. Si Mercedes avait décidé un transfert de technologie à Maranello, j’estime que ça aurait été un bon choix. Ce qui est certain, c’est que cette situation amicale entre les deux équipes est bonne pour Mercedes. Cela affaiblissait Red Bull avec son moteur et cela rendait Ferrari crédible comme rival".

Pour Ecclestone, la domination de Mercedes est toutefois due à Ross Brawn, dont il estime qu’il a aidé à développer les moteurs actuels avant de passer chez Mercedes.

"Au moment-clé, Ross Brawn était dans le groupe qui était chargé de décider des règles et il savait ce qu’il se passait. Pas parce qu’il était un bon ingénieur, mais parce qu’il était chez Ferrari. Il est ensuite allé chez Mercedes avec ces informations".

Une vision de l’histoire totalement biaisée puisque Ross Brawn a quitté Ferrari fin 2006, à l’époque où la F1 travaillait sur un nouveau règlement aérodynamique. Quand les moteurs V6 turbo ont été réfléchis, Brawn était déjà champion du monde avec sa propre équipe, amenée à devenir Mercedes l’année suivante.

L’ancien propriétaire de Brabham rajoute également qu’il n’a pas aimé l’introduction des pilotes au Grand Prix des Etats-Unis.

"Peut-être que c’était bien pour les Américains, mais pas pour la F1. J’ai construit un restaurant cinq étoiles et ils le transforment en McDonald’s. J’ai même vu des pilotes habillés en rose. Si j’avais eu quelque chose à voir avec eux, je leur aurais dit de repartir et de revenir habillés correctement".

Amené à réagir aux propos d’Ecclestone estimant que Mercedes et Ferrari entretenaient une relation amicale, notamment pour bloquer Red Bull qui n’avait pas un moteur assez bon, Christian Horner a abondé en partie dans son sens.

"C’est une pensée typique de Bernie, je dirais, dans le sens où il a mené à cela. Il est clair qu’il y a une relation étroite entre Ferrari et Mercedes, dans la manière dont ils opèrent dans les réunions, l’un ne lève jamais la main sans que l’autre ne soit d’accord".

"Il y a cette dynamique qui n’est pas nouvelle en F1 et ce ne sera pas la dernière fois que ça arrive. A savoir si l’un a aidé l’autre, cela ne nous regarde pas. Je n’ai aucune idée, je serais surpris que ce soit le cas mais l’on voit que Mercedes et Ferrari ont des pensées alignées".

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