Ecclestone : Si Ferrari avait dit non aux V6 turbo...
On en serait pas là
Les équipes se plaignent des coûts exorbitants de la Formule 1 et les choses ne vont pas s’arranger en 2014. La FIA veut se saisir du dossier mais n’est-il pas trop tard ? Ecclestone pense qu’une bonne partie des problèmes actuels auraient pu être évités il y a trois ans déjà...
"Les nouvelles règles ne m’excitent pas. Celle qui aurait pu tout stopper, qui avait le pouvoir de le faire, c’est Ferrari. Ferrari avait le droit de véto pour ces changements et elle ne les a pas utilisé. S’ils avaient sorti leur carton rouge contre les V6, je l’aurais totalement soutenu. Mais comme ils ne l’ont pas fait..."
La Formule 1 n’est finalement qu’un éternel recommencement selon Ecclestone.
"Rien n’a changé. Déjà dans les années 70 Frank Williams venait m’emprunter de l’argent pour payer ses moteurs. Et il me remboursait. Il y avait les équipes très riches et celles qui souffraient. Comme aujourd’hui. Seuls les montants se sont envolés, les principes sont restés les mêmes et les patrons veulent toujours dépenser plus que ce qu’ils ont."
La situation est tout de même plus stable qu’il y a 40, 50 ou 60 ans selon le grand argentier.
"Oui, clairement. Je faisais un récapitulatif l’autre jour et je crois que depuis le début de la F1 en 1950 il y a eu 54 équipes. Aujourd’hui il y en a 10 (11, ndlr...). Ferrari a toujours été, Frank Williams et toujours avec nous, McLaren aussi. Les autres sont arrivés puis sont repartis."
La FOM devrait-elle reverser plus d’argent aux équipes ?
"Non, elles ont déjà 62% des revenus. Nous contrôlons ce que nous dépensons. Pas les équipes. Donnez-leur 25% de plus et vous aurez les mêmes histoires à la fin de l’année suivante. A la tête des équipes, il y a peu de businessmen. Ils dépensent trop, c’est aussi simple que ça. Toute équipe en F1, même celles en fond de grille, doivent pouvoir tirer un bon profit de la F1 mais je ne peux pas les aider si elles dépensent trop."