Ecclestone : Revoir le partage ? Non. Réduire les coûts ? Oui !
Bernie répond aux petites équipes
Bernie Ecclestone ne semble pas prêt à faire machine arrière concernant le partage des revenus en F1, suite à la lettre envoyée hier par Lotus, Sauber et Force India. Le grand argentier de la Formule 1 réaffirme que tout le monde a signé les accords actuels en connaissance de cause. Il reconnait toutefois que des efforts doivent être faits sur les coûts.
"Ces équipes ont signé un contrat, elles savaient exactement ce qu’elles signaient et combien d’argent elles en retireraient. Par contre nous n’avons aucun contrôle sur ce qu’elles ont envie de dépenser. Le problème est là," répond Ecclestone à Press Association.
"Dans un business normal vous évaluez vos dépenses selon vos rentrées d’argent. Sinon vous vous créez des problèmes. Il semble que ces équipes n’aient pas suivi le modèle normal."
"Maintenant, clairement, il doit y avoir une réduction des coûts. Elles n’ont pas besoin de dépenser autant d’argent mais elles le font bien entendu pour tenter de gagner. Mais il semble que personne, y compris les équipes qui se plaignent, n’ait fait aucun effort pour économiser de l’argent."
Dans leur lettre adressée hier aux équipes et à Ecclestone, Lotus, Force India et Sauber ont souligné le poids financier que représentait le moteur V6 turbo hybride dans leurs comptes. Plus de 33 millions d’euros en moyenne alors que le V8 n’en coûtait que 10 à 15 au maximum.
Ecclestone se range du côté des petites équipes sur ce sujet, n’ayant jamais été un grand fan du V6 turbo.
"Je suis d’accord à 100% avec elles. Elles ont mon soutien à ce sujet. Je n’ai jamais pensé que ce moteur était ce que nous voulions en F1. Cela n’a rien fait de bon. C’est une incroyable pièce d’ingénierie, sortir autant de puissance avec si peu de carburant est incroyable. Mais aucune voiture de route ne va utiliser ce même système. C’est bon pour les ingénieurs, pas pour les équipes."
Enfin le grand argentier de la F1 a taclé la notion de cartel à la tête de la F1.
"J’espère que Bob Fernley (le directeur adjoint de Force India, qui a rédigé la lettre) sait quelle est la définition d’un cartel et si c’est le cas comment il peut croire qu’il y a un cartel. Il dit n’importe quoi. Voilà la problème quand on se réunit avec ces patrons d’équipe ou ces managers : ils ne savent pas de quoi ils parlent."