Domenicali : Ferrari se dote d’une base "imbattable"
« Notre dernière saison décevante »
A deux jours des essais libres du Grand Prix d’Italie, le patron de la Scuderia Ferrari se montre particulièrement optimiste. Sauf que ce n’est pas pour la course de dimanche mais, pour les saisons à venir.
« Nous sommes convaincus que c’est notre dernière saison décevante », a déclaré Stefano Domenicali au journal la Repubblica. « Jean Todt a beaucoup gagné mais il avait eu du temps pour construire une équipe gagnante avec un extraordinaire équilibre. J’ai pour objectif de faire la même chose et je suis optimiste pour l’avenir ».
« Je peux paraître fou mais je suis convaincu que nous construisons actuellement la base d’une structure imbattable », poursuit l’Italien. « Nous n’avons aucun homme solitaire à la barre, comme Red Bull avec Newey, mais une équipe. Fernando (Alonso) croit en ce projet. Il a signé jusqu’en 2016 alors qu’il est au milieu de sa carrière. Un gagnant comme lui aurait refusé cette prolongation s’il n’était pas convaincu par le projet ».
« Ferrari est condamné à gagner », ajoute Stefano Domenicali. « Avec notre histoire, nous ne sommes jamais autorisés à nous réjouir d’une deuxième place ».
La Scuderia Ferrari n’a remporté qu’une seule victoire cette année. Pire encore, Fernando Alonso n’est raisonnablement plus en lice pour le titre puisqu’il compte plus de 100 points de retard sur le leader du championnat, Sebastian Vettel. Malgré cela, Ferrari compte bien continuer à travailler sur la voiture de cette année.
« Quelques uns des développements actuels peuvent être une base importante pour l’année prochaine », explique le boss de la mythique écurie italienne. « Le point crucial est d’apprendre à faire pleinement usage des pneus dans toutes les conditions. D’ici à novembre, nous pouvons expérimenter différents set-up et aller de l’avant dans le travail. Nous devez garder une approche agressive même si le championnat est joué ».
Stefano Domenicali avoue aujourd’hui avoir été « choqué » par l’avance des Red Bull en début de saison. « En arrivant sur la première course en Australie, nous avons réalisé que nous étions à 1,4 secondes du rythme des Red Bull », a répondu l’Italien lorsqu’il lui a été demandé quel était le moment le plus dur à accepter cette année. « C’était inacceptable et choquant. Tout allait bien durant les essais de février et on s’est rendu compte en mars qu’on n’y était pas. Nous avons été trop superficiels avec les échappements alors que c’était un élément important pour faire un bond en avant. Nous l’avons sous-estimé ».
« Les domaines qui peuvent faire la différence doivent être identifiés, si possible avant que nos concurrents le fassent », conclut l’Italien avant de rendre hommage à son pilote numéro 1. « Alonso a marqué 41 points de plus que l’an passé après les 12 premières courses. Ce n’est pas de sa faute si Vettel a tué le championnat. Nous avons fait des erreurs mais il a été phénoménal ».