Des nouveaux pneus pluie bientôt réservés aux pistes fraîches ?
L’enseignement de Barcelone
C’est aujourd’hui que les pilotes ont été invités, sur une piste artificiellement mouillée, à tester les nouveaux pneus pluie et intermédiaires développés par Pirelli. Le retour d’expérience sera précieux pour le manufacturier italien, mais il ne faudra pas s’attendre à des modifications avant le Grand Prix de Chine, a précisé Paul Hembery. Le responsable de Pirelli a également fait un point sur les premiers enseignements de cette journée, glanés malgré un roulage plutôt limité.
« Nous avons appris ce qu’il nous fallait de ces tests, dans le sens où avec les pneus plus larges, nous savions que l’énergie par millimètre carrée ou centimètre serait réduite et que la zone de contact serait bien plus grande. Donc, passer sur des pneus pluie était aussi difficile qu’on pouvait l’imaginer. Donc nous savions que nous aurons du travail à faire dans ce domaine. Nous avions déjà commencé en réalité, et nous étions sur la bonne voie. Mais cette journée a confirmé que nous devions continuer de nous améliorer, donc nous y travaillons. »
« Nous avons bien avancé. Il y a différentes étapes. Des éléments vont vraiment arriver la saison prochaine, mais cette saison, nous pouvons en particulier travailler sur les composés. Et c’est quelque chose qui peut être introduit très rapidement, une fois le test de confirmation obtenu. »
« Nous trouvons une bonne corrélation. Avec une voiture de GP2, nous sommes capables de faire une projection pour les composés, nous voyons un bon report de données. Comme vous pouvez l’imaginez, les charges sont moins importantes, donc au moins pour la direction du développement, nous pouvons y arriver avec une F1 qui ne roule pas cette année. »
Les pneus Pirelli testés à Barcelone souffriraient en particulier du côté de la mise en température – la piste catalane est fraîche, surtout quand elle a été arrosée par temps hivernal… Par conséquent, Paul Hembery envisage d’introduire des pneus plus adaptés au froid, mais pas avant le Grand Prix de Chine.
« Il y a probablement une situation où vous voulez avoir presque deux composés pour la pluie : l’un pour des conditions plus chaudes, l’autre pour des conditions comme à Silverstone ou à Spa, où il fait bien plus froid. Je crois que nous aurons quelque chose de prêt pour la Chine pour changer le premier composé, si notre développement aboutit à un changement que nous pouvons introduire. »
Le second composé pour la pluie devrait être réservé aux courses humides mais chaudes, comme en Malaisie.