Des doutes sur le halo après l’incident de Magnussen
Un système dangereux ?
Kevin Magnussen a eu plus chaud que mal durant l’incendie de sa Renault en essais libres, ce vendredi en Malaisie. Le Danois a rapidement bondi de sa monoplace quand il a vu les flammes.
Une question se pose néanmoins : si le halo était installé sur la Renault, Magnussen n’aurait-il pas mis un temps plus long à s’extraire de la voiture ? Le principal intéressé émet ainsi cette hypothèse. « Possiblement. Je n’ai jamais roulé avec le halo donc je ne suis pas la meilleure personne pour répondre, mais peut-être que vous pouvez demander à quelques gars qui ont roulé avec. Et voir si nous pouvons toujours sortir aussi rapidement. Selon moi, cinq secondes, c’est trop long quand la voiture est en feu. »
Concernant l’incident en lui-même, l’ancien pilote McLaren remet les choses en perspective : « Il n’y a pas eu de drame. Tout a bien marché sur la voiture lors du tour de chauffe. J’ai simplement senti la chaleur et bondi. »
Président de l’association des pilotes, Alexander Wurz balaie en revanche tout doute sur la question : « Peut-être que ça lui aurait pris 0,5 seconde de plus pour sortir. La combinaison anti-feu tient 50 secondes face à un vrai feu. »
Et le pilote autrichien de s’ériger en professeur d’histoire… « Peut-être qu’il y a 10 ans, si vous vouliez voir les points négatifs, vous n’auriez pas voulu des protège-têtes parce que pour sortir, il faut faire pivoter son buste et c’est un dixième de perdu. Mais Dieu merci, il n’y avait pas d’urgence pour Kevin. Et encore une fois, vous avez bel et bien des habits de protection contre le feu. »
Alexander Wurz a plutôt pointé du doigt la protection insuffisante des mécaniciens Renault : ils auraient dû sans cesse porter des protections anti-incendie, et ne jamais vouloir jouer aux héros sans la sécurité nécessaire.