De la Rosa revient sur la fin de HRT

Le pilote espagnol Pedro de la Rosa est revenu sur la fin de sa dernière équipe en Formule 1, HRT. Une fermeture soudaine de l’équipe espagnol a pris le monde de la F1, et surtout ses employés, par surprise lorsque Thesan Capital a décidé de jeter l’éponge début novembre. Sans repreneur, la mort de l’équipe était inéluctable.

"C’était un beau projet, qui a été très spécial, modeste et humble. Nous savions que nous serions les derniers, que nous allions nous battre uniquement avec Marussia, mais nous avons toujours été à cent pour cent," confie De la Rosa au journal AS.

De la Rosa se dit conscient de la crise économique qui secoue son pays en particulier, l’Europe et le monde en général, mais veut pousser un coup de gueule. "C’est dommage, car dans ma vie je ne verrai plus jamais une équipe espagnole en Formule 1. Ce n’était pas une équipe comme les autres, c’était l’équipe espagnole. C’est pour cela que je suis entré dans le projet. L’important était de survivre et de se développer mais... je suis désolé, pour les fans surtout. Merci pour leur soutien."

De la Rosa s’était engagé dans un projet à moyen terme avec HRT, avec un contrat de deux ans. S’est-il senti floué ? "Non, parce que tout le monde y a mis son âme, toute l’équipe, les mécaniciens, les ingénieurs, les directeurs..."

Et les propriétaires, Thesan Capital ? "Tout le monde, mais la situation est ce qu’elle est et ne pouvait pas continuer. Et c’est tout ce qu’il y a à dire. Nous avons manqué d’une année pour concrétiser nos améliorations, parce que derrière le feu des projecteurs il y avait un travail de l’ombre pour l’année prochaine, pour prendre toute les mesures de qualité que les gens attendaient et méritaient. Mais il n’en a pas été ainsi. Nous avons essayé mais cela ne pouvait plus continuer."

Les rumeurs ont commencé à surgir après l’Inde et Abu Dhabi. "Oui, c’était le temps de mettre en vente, c’était important pour l’équipe, parce que nous n’avions pas un budget qui nous assurait de continuer. Nous étions ensuite aux États-Unis et au Brésil, et nous avons dû continuer à pousser, à motiver les gens. Cela a été très difficile, on a fait tout ce qu’on pouvait, c’est un moment triste."